Zone euro : apaisement des marchés d’ici un an ou deux, selon le ministre des Finances allemand

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üble, le 30 avril 2012 à Saint-Jacques de Compostelle, en Esoagne. (Photo : Miguel Riopa)

[18/05/2012 07:46:54] PARIS (AFP) Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, estime que la crise de confiance des marchés envers la zone euro devrait s’apaiser d’ici un an ou deux, réaffirmant que la volonté de Berlin n’était pas que la Grèce en sorte.

“Dans douze à vingt-quatre mois on connaîtra un apaisement des marchés financiers”, a estimé le ministre allemand sur la radio française Europe 1.

M. Schäuble était interrogé sur des déclarations de son ex-homologue français François Baroin qui avait estimé que la crise pourrait encore durer quatre ou cinq ans.

“Pour ce qui est de la crise de confiance en l’euro, il ne faudra pas aussi longtemps que cela. Je pense que ça ira beaucoup plus vite”, a-t-il dit.

A l’heure où une nouvelle crise politique en Grèce relance les spéculations sur une sortie du pays de la zone euro, M. Schäuble a notamment réitéré son souhait de maintenir Athènes dans le giron européen.

“Nous souhaitons que la Grèce reste dans l’Europe, mais cela présuppose que la Grèce fasse de son côté ce qui est nécessaire pour que la Grèce connaisse un développement économique plus sain”, a-t-il dit, en référence au programme d’assainissement des finances publiques auquel s’est engagé Athènes en échange de l’aide de l’Europe et du FMI.

Le ministre s’est par ailleurs dit optimiste sur la poursuite de la coopération franco-allemande, après la victoire à l’élection présidentielle du socialiste François Hollande qui souhaite ajouter un volet sur la croissance à la réduction des déficits prévue dans les accords européens.

“La coopération franco-allemande est indépendante de l’issue des élections dans un pays ou dans l’autre”, a-t-il jugé.

“Les élections ne remettent pas en question les accords déjà pris, ça continue. Sous le président Hollande il y aura de nouveaux axes mis en France, mais je ne pense pas que la France ne sera pas fidèle à ses traités”, a assuré M. Schäuble.