ürgen Grossman, le PDG de RWE, en conférence de presse à Essen, en Allemagne, le 24 février 2011 (Photo : Bernd Thissen) |
[06/03/2012 07:53:31] BERLIN (AFP) Le numéro deux allemand de l’énergie RWE a comme prévu accusé le coup de la fermeture de plusieurs centrales nucléaires allemandes en 2011, et enregistré l’an dernier un plongeon de ses bénéfices, selon des chiffres publiés mardi.
Le bénéfice net hors exceptionnels, étalon de ses prévisions, a chuté de 34% l’an dernier pour s’établir à 2,5 milliards d’euros, pile en ligne avec ses propres prévisions. En prenant en compte les éléments exceptionnels, la chute est encore plus brutale (-45% à 1,8 milliard d’euros).
Le chiffre d’affaires quant à lui a baissé de 3% à 51,7 milliards d’euros, un recul qui reflète à la fois une production d’électricité amoindrie après la fermeture de la centrale nucléaire allemande de Biblis, mais aussi la baisse des ventes de gaz du fait d’une météo plus clémente que l’année précédente, et des difficultés sur plusieurs marchés, dont la Hongrie et la République tchèque.
Le gouvernement allemand a ordonné au printemps dernier, après la catastrophe japonaise de Fukushima, la fermeture de huit des 17 réacteurs du pays.
RWE considère néanmoins avoir “engagé les mesures nécessaires pour surmonter rapidement” ses difficultés, selon le patron Jürgen Grossmann, cité dans le communiqué, et table sur un bénéfice d’exploitation et net (hors exceptionnels) stables en 2012 et 2013.
Les mesures à l’oeuvre sont entre autres un vaste programme de cessions, des investissements massifs dans les capacités de production surtout en Allemagne, et des mesures d’économie, par exemple dans la filiale britannique.
Il faudra toutefois attendre 2015, quand le gros du programme d’augmentation des capacités de production aura été réalisé, pour que RWE renoue avec une activité vraiment solide.
Au plus tard d’ici là, “le cumul des investissements et des dividendes sera vraisemblablement plus élevé que les moyens dégagés par l’activité courante”, prévient le groupe.