Tunisie : Le président de Latécoère cherche-t-il à rassurer?

Par : Tallel

latecoere210212.jpgSuite à l’information publiée récemment par un quotidien français sur les intentions de l’équipementier aéronautique Latécoère, principal fournisseur d’Airbus, de réduire son activité en Tunisie au profit du Mexique (information reprise par plusieurs médias tunisiens, WMC), François Bertrand, président du directoire du groupe, a tenu à apporter un démenti catégorique.

“L’engagement pris par Latécoère, en 1998, vis-à-vis de la Tunisie est toujours d’actualité et nous y sommes présents d’une façon durable”, a réitéré le responsable français au terme d’un entretien avec le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb.

Pour autant, M. Bertrand n’a pas manqué de souligner l’inquiétude du groupe aéronautique face “…à la situation en Tunisie à l’heure actuelle, en particulier, au niveau de l’instabilité et des perturbations. C’est quelque chose que nous devrons traiter avec nos équipes pour un retour à la normale”.

Il ajoutera par la suite que le groupe “veut continuer à renforcer nos activités en Tunisie dans les prochaines années…“, et ce d’autant plus que “nous avons déjà recruté 300 personnes l’année dernière et nous sommes très fiers de nos équipes tunisiennes avec lesquelles nous avons bâti des liens solides”.

Ceci dit, M. Bertrand reconnaît à demi-mot la volonté de son groupe de développer ses activités en Amérique latine: “Nous avons développé des activités aéronautiques en Amérique Latine et nous sommes en train d’étudier certains projets pour renforcer nos implantations pour être à proximité des avionneurs dans cette région”.

Alors doit-on comprendre par-là que cela ne se fera pas aux dépens de la Tunisie? Possible. Mais toujours est-il qu’on ne s’empêcher de noter l’emploi de l’expression “nous voulons…“ au lieu de “nous allons…“. Bien entendu, certains diront qu’il n’y a pas de différence entre ces deux expressions. Pourtant, il y en a, en ce sens que “nous voulons faire…“ laisse supposer qu’il y a une ou des conditions…, alors que “nous allons faire…“, laisse supposer qu’il n’y a pas ou peu de conditions.

Wait and see, comme disent les Anglo-saxons

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