Députés, médias et la rue marocaine s’interrogent sur le bien-fondé des droits de retransmission de la CAN

L’élimination de l’équipe nationale de football du Maroc de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) continue d’attiser les passions. Ainsi, après les critiques faites aux joueurs concernant leurs contreperformances et à l’entraîneur belge Eric Gerets en ce qui concerne son salaire jugé très élevé eu égard des moyens du pays (il percevrait un salaire mensuel de 2,5 millions de dirhams (300.000 dollars), voilà que des députés, une partie de la presse et la rue marocaine s’interrogent sur le bien-fondé de l’acquisition des droits radiotélévisés de la CAN.

La SNRT (Société National de Radio et Télévision) a acquis les droits de cette compétition continentale pour quelque 10 millions de dollars et pour seulement 10 rencontres sur le réseau terrestre. Payés rubis sur l’ongle à l’avance à Al Jazeera Sport, détentrice exclusive des droits pour la région arabe.

Selon des chiffres publiés par la presse marocaine et fournis par l’audimat, les chaînes publiques (Al Oula, 2M et Arriadia), qui ont diffusé les rencontres de la CAN, n’ont pas été bien suivies par le téléspectateur marocain. Ainsi, le match Maroc-Tunisie n’a attiré que 6,5 millions de téléspectateurs. La presse marocaine compare ce chiffre à celui du match Maroc-Algérie, organisé dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012, qui s’est déroulé le 4 juin 2011, et qui avait été regardée par pas moins de 9 millions de téléspectateurs.

Nous apprenons, par ailleurs, que les chaînes publiques marocaines sont déçues des résultats des rentrées publicitaires provenant des écrans programmés avant et après les rencontres de la CAN ou entre les mi-temps.

Le fait que le Maroc n’ait pas été loin dans cette compétition est un tout autre facteur qui a trahi les prévisions des responsables de la SNRT.

M.F.

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