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| à Paris le 30 juin 2011 (Photo : Thomas Samson) |
[04/10/2011 14:18:18] PARIS (AFP) L’offre de tablette numérique pour les étudiants lancée par le ministre Laurent Wauquiez a entraîné un débat sur le soutien à l’industrie nationale, le patron de la société française Archos reprochant au gouvernement et surtout à Orange de privilégier de grands groupes étrangers.
“Tout ça est une histoire assez lamentable” et “d’autant plus vexatoire qu’Archos a la deuxième part de marché en France derrière Apple” mais devant Samsung, a déclaré son président fondateur, Henri Crohas, en dénonçant un manque de soutien à l’industrie française.
Le ministre a lancé vendredi en partenariat avec Orange une offre de tablettes à “un euro par jour” pendant deux ans pour les étudiants, avec l’Ipad 2 d’Apple (groupe américain) et la Galaxy Tab de Samsung (groupe sud-coréen).
“En fait, Orange ne veut pas d’Archos”, a déploré mardi M. Crohas dans Le Parisien/Aujourd’hui en France: “Tous les ans, on leur présente notre nouvelle gamme, à tous les niveaux du groupe, mais à la fin c’est Samsung qui gagne. Je pense qu’Orange est un gros corps mou, verrouillé par Samsung à tous les étages”.
“Il est particulièrement dommageable que le ministre de l’Enseignement supérieur n’encourage pas plus fortement l’industrie nationale ou, tout le moins, la soutienne au même titre que ces compétiteurs américains et coréens”, avait auparavant écrit à M. Wauquiez Thierry Mandon, un élu PS de l’Essonne, département où se trouve le siège d’Archos.
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| à Paris le 28 février 2011 (Photo : Eric Piermont) |
La société française s’estime d’autant plus lésée qu’elle assure pouvoir proposer “le même niveau technologique” qu’Apple ou que Samsung pour un prix qui serait inférieur à celui d’Orange (0,50 centime d’euro par mois pendant deux ans contre un euro).
En réaction, M. Wauquiez a affirmé mardi à l’AFP que sa porte “restait ouverte” pour Archos mais que “quand cet été on a préparé notre offre étudiante, le système d’Archos, qui venait d’implanter Android, n’était pas totalement stable, et cela nous aurait obligé à repousser et à ne pas être prêts pour la rentrée”.
Il a ajouté être là “pour les étudiants” mais pas “pour faire le VRP des constructeurs”, assurant que la proposition à 50 centimes d’Archos était “sans l’abonnement” internet, contrairement à l’offre d’Orange.
Mais sur ce point aussi, M. Crohas conteste: “Un euro par jour sur deux ans, ça fait 730 euros. Cela fait cher l’abonnement. Je ne vois pas où est l’affaire pour les étudiants. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi on les oblige à prendre des forfaits (abonnements) 3G alors qu’en wi-fi ou en blue-tooth avec un téléphone Android, on peut naviguer sur internet sans forfait”.
Le ministre veut lui pour preuve de “l’énorme succès” de l’offre lancée avec Orange que, “en trois jours, plus de 1.000 étudiants ont déjà sollicité les tablettes”, notamment via le site internet “mobile-shop” d’Orange.
Cette offre, limitée, est proposée à 10.000 étudiants.
