Les 3 et 4 octobre prochain (à la Cité des Sciences de Tunis), le site d’information Tunisia IT organise l’“Emploi IT Tunisie“, c’est-à-dire le 1er forum du recrutement et de l’employabilité des nouveaux métiers dédié aux secteurs des nouvelles technologies et des métiers émergents (www.emploi-itexpo.com).
Tout d’abord, il est intéressant de savoir que l’un des rares secteurs économiques ayant pu résister à la crise actuelle suite à la Révolution du 14 janvier 2011 c’est incontestablement celui des nouvelles technologies (informatique, Internet et télécoms).
En effet, nonobstant un net ralentissement des activités économiques mais aussi du recul des investissements sur le marché local et de la rareté des budgets alloués par l’administration et les entreprises publiques, les SSII, les éditeurs logiciels et les sociétés de services et de développement non seulement résistent à la crise, mais aussi investissent et recrutent.
Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les annonces quotidiennes d’emplois publiées par les entreprises dans les journaux. Plus de 90% d’entre elles concernent des demandes dans les technologies de l’information et les SSII de développement.
Plusieurs SSII continuent même à exporter sur l’Afrique, comme SIGA qui a récemment gagné un projet au Mali (SOMAGEP) pour une valeur totale de 447.000 euros; idem pour Arabsoft qui a remporté trois appels d’offres (un en Mauritanie pour 800.000 us $, un en Algérie pour 240.000 euros, et un troisième au Mali pour 409.000 euros).
OXIA n’est pas en reste qui, nous dit-on, réalise plus de 70% de son chiffre d’affaires annuel sur l’Europe où elle possède une filiale. Sans oublier ST2I du Groupe STUDI, avec plus de 5 millions d’euros d’exportation sur les USA et sur le marché africain où elle occuperait la position de leader parmi toutes les SSII tunisiennes.
Dans cette perspective, certains estiment que si la Tunisie devait mettre le paquet sur un secteur afin de résoudre, en partie, le problème de chômage, elle devrait le faire dans le secteur des TIC. Mais pour ce faire, il sera nécessaire de procéder à une profonde refonte du système éducatif tunisien, par le renforcement du Programme national des certifications et la multiplication des écoles d’ingénieurs.
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