Tunisie, site de fabrication pour l’Afrique de Peugeot?


automobile-20072011-art.jpgLe constructeur français fera de la Tunisie son site de fabrication pour
l’Afrique, ça roule.


La firme de Sochaux s’apprête à nous marquer de l’empreinte de ses griffes. La
marque au lion s’implantera en Tunisie non dans le cadre d’une délocalisation
mais d’un programme de développement destiné au marché du continent. Il n’y aura
donc pas de transfert d’activité et par conséquent pas de perte d’emplois, en
France. La nouvelle a été rapportée par Said Aydi, ministre de l’Emploi. C’était
lors de la conférence donnée par Cyril Grislain Karray, en présentation de son
livre «La prochaine guerre en Tunisie» chez le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD).

Un pôle de l’industrie automobile


Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi a rejoint la
conférence au moment où Cyril Grislain Karray abordait la question de la
nécessité de créer des emplois nouveaux pour résorber de manière significative
le chômage dans le pays. Saïd Aydi a annoncé que le Conseil d’Administration de
Peugeot a pris la décision de promouvoir une plateforme continentale, de la
marque, à l’effet de répondre aux besoins du marché continental. Le projet se
concrétisera après les élections françaises qui se dérouleront au mois de mai
2012.

C’est là un heureux aboutissement de la politique de compensation initiée par le
pays. La Tunisie exige de chaque marque qui distribue ses véhicules sur le
marché local de s’approvisionner à hauteur de 50% de ses ventes en produits
tunisiens. Cela a aidé à la constitution d’importantes unités de production de
composants automobiles.

La Tunisie touche aussi un important dividende pour les nombreux programmes
nationaux qui ont gravité autour de la mise à niveau, de la certification ISO,
du management de la qualité et du coaching.

Des centres de formation de premier plan


Dans le sillage du problème de la réforme de l’enseignement en Tunisie et de la
nécessaire réhabilitation de la formation professionnelle, sujet d’importance
pour calibrer les qualifications des nouveaux diplômés aux exigences des
entreprises et du marché de l’emploi, en général, le ministre a annoncé
l’implantation imminente de trois centres de formation des plus prestigieux de
par le monde. Confirmation a été donnée pour l’arrivée du Centre National des
Arts et Métiers (CNAM), prestigieuse école d’ingénieurs française.

Pareil pour DEMOS et un troisième cabinet européen «Education alternée».

La solution des problèmes du chômage à l’avenir passera par la formation, et le
gouvernement actuel a amorcé un tournant décisif, en la matière.

Dans la foulée, le ministre a été interrogé sur le programme AMAL, dont la
phonétique arabe peut être “travail“ ou “espoir“, et il a annoncé le chiffre de
180.000 inscrits. Il semblerait que 10 des allocataires se soient détournés de
la réalisation d’un projet. En toute vraisemblance, il s’agit pour la majorité
d’entre eux d’un repli tactique en vue d’un complément de formation.