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à quai dans le port de Fos-Marseille, le 29 mars 2011 à Fos-sur-Mer (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

[29/06/2011 06:38:02] PARIS (AFP) La croissance au premier trimestre en France a atteint 0,9%, a indiqué mercredi l’Institut national de la statistique et des études économiques, en révisant légèrement à la baisse sa précédente estimation, fixée à 1,0% à la mi-mai.

L’Insee n’en souligne pas moins la “nette accélération” de la progression du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.

L’institut statistique précise par ailleurs que la hausse du pouvoir d’achat des ménages a ralenti à +0,2%, après 0,4% au trimestre précédent.

La révision de l’estimation du premier trimestre, qui atteignait précédemment le chiffre rond, symbolique et exceptionnel de 1,0%, salué par le Premier ministre François Fillon et la ministre de l’Economie Christine Lagarde, résulte de celle de plusieurs facteurs.

Parmi eux figurent la révision des niveaux d’investissement et de la consommation des ménages ainsi que de l?intégration d?informations obtenues depuis la précédente publication, précise l’Insee.

L’institut, qui avait évalué dans un premier temps la progression des dépenses de consommation des ménages à 0,6%, a ainsi revu son estimation à la baisse (+0,4%), soit un rythme identique à celui du quatrième trimestre 2010.

La formation brute de capital fixe, autrement dit l’investissement, a en revanche “accéléré nettement” à +1,2% après +0,5%.

Considérée globalement, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue à hauteur de +0,6 point à la croissance du PIB, après +0,4 point au trimestre précédent.

A l’inverse, le solde du commerce extérieur contribue à nouveau négativement à la croissance du PIB (-0,4 point après +0,3 point) avec des importations qui rebondissent au premier trimestre (+3,0% après -0,4%), et croissent plus vivement que les exportations (+1,8% après +0,7%).

Cet effet, note-t-il cependant, est plus que compensé par les variations de stocks des entreprises qui contribuent pour +0,7 point à la croissance du premier trimestre (après -0,3 point).

Sur le pouvoir d?achat des ménages, l’Insee relève que la masse salariale est un peu plus dynamique qu?au trimestre précédent (+1,1% après +0,9%) en raison de l’accélération concomitante de l?emploi et du salaire moyen par tête. Les prestations sociales sont également plus dynamiques (+0,8% après +0,4%). En revanche, les impôts sur le revenu et le patrimoine progressent fortement ce trimestre (+3,0%).

Au bout du compte, le revenu disponible des ménages en valeur décélère légèrement (+0,9% après +1,0%).

Le prix de la dépense de consommation progresse plus fortement qu?au trimestre précédent (+0,7% après +0,5%) en raison de l?accélération des prix de l?énergie, toujours selon l’Insee.