Des conteneurs (Photo : Noel Celis) |
[26/05/2011 12:56:50] WASHINGTON (AFP) Le département du Commerce américain a confirmé jeudi que la croissance économique des Etats-Unis avait nettement ralenti au premier trimestre 2011.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut (PIB) du pays n’a progressé que de 1,8% en rythme annualisé de janvier à mars, indique la deuxième estimation de la croissance des trois mois d’hiver.
Celle-ci confirme le chiffre publié un mois plus tôt, alors que la prévision médiane des analystes donnait une révision en hausse de la croissance, à 2,0%.
Au quatrième trimestre de 2010, le PIB américain avait progressé de 3,1%.
Le ministère indique que, par rapport à son estimation initiale, la révision à la hausse des exportations, de l’accélération des restockages et de l’investissement privé hors logement a été compensée entièrement par les effets conjugués de la révision des importations (à la hausse) et de celle des dépenses de consommation des ménages (à la baisse).
Après quatre trimestres consécutifs d’accélération, la hausse de la consommation – moteur habituel de la croissance économique du pays – est tombée de 4,4% pendant l’automne à 2,2% pendant l’hiver, indiquent les chiffres du ministère.
Malgré une accélération des investissements de production des entreprises, la formation brute de capital fixe privée n’a progressé que de 2,1% (contre 6,8% au quatrième trimestre) du fait d’une rechute de l’investissement des ménages dans le logements et d’un plongeon de l’investissement dans les infrastructures.
Pour répondre à une demande étrangère forte, en provenance d’Asie principalement, les entreprises américaines reconstituent leurs magasins qu’elles avaient largement vidés pendant la crise. L’accélération de la production stockée a apporté 1,19 point de croissance au premier trimestre.
Néanmoins, selon les chiffres du ministère, ce gain a été presque entièrement effacé par la dégradation du solde de la balance commerciale des Etats-Unis et une nouvelle baisse de la dépense publique provenant d’un réduction des dépenses militaires sans égale depuis 2005 et des difficultés budgétaires persistantes des Etats fédérés et des collectivités locales.
Deux chocs extérieurs ont lourdement pesé sur l’économie américaine au premier trimestre: la hausse du pétrole provoquée par l’instabilité dans le monde arabe, et le séisme du 11 mars au Japon. La première grève fortement le pouvoir d’achat des ménages. Le second a entraîné des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, en particulier pour l’industrie automobile.
La plupart des analystes estiment néanmoins que la croissance du PIB est en train de s’accélérer au deuxième trimestre.
Les nouveaux chiffres du ministère indiquent cependant que le revenu réel disponible des Américains progresse peu et même qu’il ralentit, ce qui devrait renforcer l’idée générale selon laquelle la reprise de l’économie américaine en cours depuis bientôt deux ans devrait continuer à un rythme médiocre.