photo_1298896277061-1-1.jpg
une pompe de station-service (Photo : Miguel Gutierrez)

[28/02/2011 12:32:36] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole évoluaient en légère hausse lundi en cours d’échanges européens, sur un marché instable suspendu à l’insurrection en Libye et aux tensions grandissantes au Moyen-Orient, qui suscitent de vives inquiétudes sur les approvisionnements de brut.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord s’échangeait à 112,33 dollars à Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi, après être grimpé de près de 2 dollars quelques heures auparavant.

A New-York, le baril de “light sweet crude” (WTI) gagnait 13 cents, à 98,01 dollars.

L’opposition libyenne, forte du contrôle de l’est du pays et de plusieurs villes de l’ouest, se préparait lundi à marcher sur Tripoli où le colonel Mouammar Kadhafi continue de minimiser l’insurrection qui ébranle son régime.

Selon un responsable de la compagnie libyenne Arabian Gulf Oil cité par le Wall Street Journal, les exportations de pétrole, interrompues depuis plusieurs jours, étaient cependant sur le point de reprendre à Tobrouk, ville sous contrôle des insurgés, mais la nouvelle peinait à rassurer les opérateurs.

“Même si Kadhafi est renversé, la Libye devrait voir sa production de brut continuer sa dégringolade dans les prochaines semaines, alors que de nombreux travailleurs ont été évacués par les compagnies pétrolières”, expliquait Jochen Hitzfield, de UniCrédit.

L’Agence internationale de l’Energie (AIE) avait estimé jeudi que 500.000 à 750.000 barils par jour, soit moins de 1% de la consommation mondiale, avaient été retirés du marché du fait de la crise libyenne.

“Cette perte de production peut être compensée par l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr), mais le risque le plus redouté est une contagion des révoltes à d’autres gros pays producteurs, auquel cas le cartel ne sera plus en mesure de compenser l’impact” sur l’offre, ajoutait-il.

L’Arabie saoudite, plus gros producteur de l’Opep, s’est dite prête à accroître sa production, mais l’Iran, dont le pays assure cette année la présidence du cartel, s’est élevé dimanche contre “toute décision hâtive et unilatérale”, assurant qu’aucune réunion extraordinaire de l’Opep n’était prévue.