ège de Renault à Boulogne-Billancourt. (Photo : Bertrand Guay) |
[24/02/2011 21:27:11] PARIS (AFP) Les constructeurs automobiles français Renault et PSA Peugeot Citroën vont rembourser à l’Etat un milliard d’euros chacun, soit la deuxième tranche du prêt de six milliards que leur a accordé le gouvernement pendant la crise, a annoncé jeudi soir le ministre de l’Industrie Eric Besson.
“J’y vois le signe que notre industrie automobile va mieux, et que l’action déterminée de l’Etat a porté ses fruits”, a déclaré le ministre, cité dans le communiqué.
PSA et Renault ont bénéficié en 2009 de prêts de l’Etat de 6 milliards d’euros (3 milliards pour chaque groupe) pour les aider dans la crise financière, en contrepartie notamment d’engagements sur la non-fermeture d’usines en France.
Le calendrier initial prévoyait un début de remboursement à partir de 2011, l’opération devant s’étaler jusqu’à 2014.
Mais les groupes ont annoncé en septembre le remboursement anticipé d’une première tranche d’un millard d’euros chacun.
Ils ont ensuite annoncé récemment qu’ils solderaient totalement leur dette cette année, en remboursant les deux dernières tranches en février puis en avril.
Ces remboursements sont facilités par le redressement des résultats des deux groupes en 2010.
Logos Peugeot. (Photo : Damien Meyer) |
PSA Peugeot Citroën a en effet dégagé un bénéfice net de 1,13 milliard d’euros en 2010 après deux années de pertes.
Renault a de son côté enregistré l’an dernier un bénéfice net de 3,42 milliards d’euros, après une année 2009 dans le rouge.
“Des taux d’intérêt volontairement élevés, aux alentour de 6,8%, les incitaient à rembourser rapidement”, souligne-t-on dans l’entourage de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. “Mais cette avance montre surtout que les constructeurs ont restauré leur situation industrielle et financière”, ajoute-t-on de même source.
Grâce à ces prêts, l’Etat aura engrangé au total plus de 650 millions d’euros, selon Bercy.
“Les contreparties industrielles vont perdurer pendant tout la durée du contrat, même si les constructeurs remboursent par anticipation: ils se sont engagés à ne pas réduire la production en France et à ne pas réduire un certain nombre de site sur le territoire”, assure-t-on dans l’entourage de Mme Lagarde.
M. Besson estime également pour sa part que “le dispositif de prêts accordés à Renault et PSA s’inscrit dans un ensemble beaucoup plus large destiné à soutenir toute la filière”, comprenant notamment la prime à la casse et le “fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA)”.