ésidente brésilienne Dilma Rousseff, le 31 janvier 2011 à Buenos Aires (Photo : Alejandro Pagni) |
[09/02/2011 20:38:16] BRASILIA (AFP) Le gouvernement brésilien a annoncé mercredi des coupes budgétaires de 30 milliards de dollars en 2011 afin de freiner l’accélération de l’inflation, mais elles ne toucheront ni les programmes sociaux ni les investissements dans les infrastructures.
Le gouvernement de la nouvelle présidente Dilma Rousseff, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, s’est engagé à réduire les dépenses publiques notamment pour contenir l’accélaration de l’inflation.
“Nous supprimons tous les encouragements fiscaux qui ont été faits pour soutenir l’économie brésilienne en 2009 et 2010 quand, en raison de la crise mondiale, le gouvernement a procédé à des exemptions (d’impôts), a accordé des subventions et a augmenté les dépenses”, a expliqué le ministre des Finances, Guido Mantega, lors d’une conférence de presse à Brasilia.
Ces coupes correspondent à 1,2% du Produit intérieur brut (PIB) du Brésil que le ministre a évalué cette année à 2.500 milliards de dollars.
Elles se concentreront sur les dépenses publiques et toucheront “tous les ministères”, a dit Mantega.
La ministre du Plan Miriam Belchior a précisé: “nous faisons des coupes dans les dépenses en maintenant les programmes sociaux et les investissements”. “Il n’y aura aucune coupe” dans le programme phare d’accélération de la croissance (PAC) qui prévoit d’énormes investissements dans les infrastructures, a-t-elle assuré.
“Nous continuerons à encourager les investissements”, a souligné Guido Mantega.
Le ministre des Finances a dit que l’ajustement annoncé par le gouvernement visait à “assurer la poursuite de la croissance durable” de l’économie brésilienne.
Le but du gouvernement en 2011 est de parvenir à une hausse de 5% du PIB, a-t-il rappelé, après 7,5% en 2010.
Il a affirmé que le gouvernement s’efforcerait de maintenir l’inflation sous contrôle, à réduire le déficit des comptes publics et la dette du pays.
Ces coupes dans le budget doivent aider à réduire la demande et par conséquent l’inflation qui a atteint 5,9% en 2010, largement au-desssus de l’objectif gouvernemental qui avait été fixé à 4,5%.
En janvier 2011, la hausse des prix s’est poursuivie au même rythme sur un an.