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| ésident renversé Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011 (Photo : Fethi Belaid) |
[20/01/2011 13:24:45] BRUXELLES (AFP) L’Union européenne a réaffirmé jeudi qu’elle étudiait la possibilité d’un gel des avoirs du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de sa famille, une décision à ce sujet devant être prise au plus tard dans une dizaines de jours.
“C’est une option sur la table”, a déclaré à la presse la porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton, Maja Kocijancic, qui déjà lundi n’avait pas exclu une décision en ce sens de l’Europe.
“On va voir ce qu’on peut faire, en contact avec les autorités tunisiennes, en tout cas l’Union européenne a la possibilité d’introduire un gel des avoirs de la famille Ben Ali”, a-t-elle ajouté.
Des discussions à ce sujet sont prévues vendredi à Bruxelles entre les ambassadeurs des 27 pays de l’UE. Et une décision devrait intervenir au plus tard lors de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères le 31 janvier, a souligné la porte-parole.
Un peu plus tôt jeudi, le ministère des Affaires étrangères français, a annoncé avoir demandé à l’UE d’adopter d’ici fin janvier une liste nominative des personnalités liées au clan de l’ex-président tunisien qui pourront être visées par un gel de leurs avoirs.
Un tel geste, s’il devait être décidé sur le territoire européen, entrerait dans le cadre d’un ensemble de mesures de soutien de l’UE à l’étude en faveur des nouvelles autorités tunisiennes, dans le domaine économique notamment.
Mercredi, la Suisse a décidé de bloquer avec effet immédiat les fonds et avoirs que le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et son entourage pourraient détenir dans la Confédération, afin d’éviter des transferts à l’étranger.
Selon les données de la Banque nationale suisse, les avoirs globaux tunisiens en Suisse atteignaient, en 2009, 621 millions de francs suisses (483 millions d’euros). Mais leurs propriétaires exacts ne sont pas clairement identifiés.
Par ces mesures, la Suisse a emboîté le pas à la France qui samedi, après l’annonce de la fuite du président tunisien en Arabie saoudite, avait bloqué d’éventuels mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France.
De son côté, l’Allemagne soutiendra tout blocage de comptes bancaires que l’ex-président tunisien et ses proches possèdent dans l’UE, a déclaré le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires européennes Werner Hoyer dans la presse mercredi.



