Algérie : Après 43 ans, les céréales algériennes reviennent sur le marché mondial

En marge de la 78ème assemblée générale annuelle de l’Organisation mondiale de
la santé animale (OIE) tenue à Paris du 23 au 27 mai 2010, le ministre algérien
de l’Agriculture, M. Rachid Benaïssa, a déclaré à Reuters que son pays exportera
de l’orge en 2010 (près de 300.000 tonnes selon une source ministérielle). «Pour
nous, c’est symbolique, c’est un retour sur le marché international depuis 43
ans. La dernière exportation avait eu lieu en 1967. On revient, donc il faudra
s’habituer au marché international et redynamiser tous les dispositifs qu’il
faut», a-t-il commenté. En 2010, l’Algérie redevient donc exportatrice de

céréales
après 43 ans d’importations. En effet, les stocks de la récolte de l’an
dernier d’environ 6,12 millions de tonnes n’ont pas pu être absorbés par les
besoins du marché local, et la récolte à venir s’annonce également prometteuse.

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a donc été autorisé à
lancer des avis d’appels d’offres, dont les dossiers reçus sont à l’étude : «Les
discussions, les négociations entre l’Office et les opérateurs qui sont
intéressés avancent bien».

Face à la hausse du cours des céréales sur les marchés mondiaux, l’un des
importateurs les plus conséquents au monde, avec quelques 5 millions de tonnes
par an, va ainsi pouvoir commencer à réduire sa dépendance céréalière. Dans ce
sens, le ministre s’est adressé aux investisseurs étrangers afin qu’ils
participent à des projets d’infrastructure nationaux, dont des silos et des
abattoirs, par le biais de partenariats public-privé, dans le but d’accroître la
production ainsi que les capacités de stockage algériennes et réduire les
besoins d’importation. En effet, la stratégie du pays est posée : réduire de
deux tiers en cinq ans sa dépendance, vis-à-vis des importations de blé tendre
notamment, et envisage d’accorder aux investisseurs des concessions sur des
terres.

Gageons que le travail de ‘mise à niveau’, réglementaire et matérielle, impulsé
permettra la bonne gestion de cet excédent céréalier.