Tunisie – Sfax : Le Forum scientifique d’Intermed, … au-delà des attentes!

Par : Tallel

Tunisie – Sfax : Le Forum scientifique d’Intermed, … au-delà des attentes!

A l’instar de l’ensemble de la manifestation, le forum scientifique organisé en
marge du Salon international de l’aménagement intérieur, de la décoration et des
équipements de jardins ‘’INTERMED’’, a drainé une foule immense, en tout cas
plus que ce qu’espéraient les organisateurs. Une surprise pour eux, d’autant
plus qu’on avance le chiffre de 500-600 personnes.

Pas étonnant du reste puisque le thème choisi était “Le design et l’enjeu
d’adapter les modes de vies aux exigences des lieux de vie”.

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Pour faire le point, nous avons rencontré le président du forum scientifique
mais aussi président du tout nouveau syndicat régional des architectes
d’intérieur, M. Khalil Fourati. Pour lui, la réussite de ce forum est due
essentiellement à la qualité des intervenants, neuf au total dont étrangers, des
grands noms dans la profession. Sans oublier la présence du ministre de l’Equipement
et de l’Habitat, M. Slaheddine Mallouche, qui a ouvert les travaux du Forum.

Voici les intervenants lors de la première journée avec pour modérateur Mohamed
Ben Hamouda : Mme Mariem GARGOURI, maître assistant à l’Institut des Arts et
Métiers de Sfax ; son intervention a porté sur “Maisons contemporaines à
Hammamet : une synergie symbiotique”. L’exposé de Pr Olivier Lussac (Université
Paul Verlaine-Metz) a porté sur “Le design sonore”. La directrice de l’Ecole
supérieure des sciences et technologies du design, Mme Imène BEN YOUSSEF, a
parlé du ‘’Matériel et immatériel dans le vécu spatial en architecture
d’intérieur’’. “L’imagination créatrice ou le hadhrat al-khaïel comme organe de
production artistique”, c’est le sujet d’intervention de M. Mohamed BEN MOUSSA,
Architecte- Enseignant à l’ENAU. Une autre intervention remarquable fut
également celle présentée par M. Yves Rahir, ‘’Design urbain : plaidoyer pour
une approche allant du global au détail dans les projets de développement
urbanistique’’.

Lors de la journée de samedi, avec à la pupitre Mohamed BEN MOUSSA, les
conférenciers sont Wissem ABDELMOULA, maître-assistant à l’Institut supérieur
des Beaux Arts de Tunis; “Le design en Tunisie entre histoire et espaces de
mémoire” ; Ikram BOUHLEL, architecte et urbaniste, concepteur lumière: MSC,
EAPBX-France, KTH-Suède; “Brillant et Beau, voyage à travers la lumière et la
vie” ; Mohamed BEN HAMMOUDA, maître-assistant à l’Institut des Arts et Métiers
de Sfax;” Le design et le sacré” ; Jamel CHOUCHENE, Assistant universitaire; “Le
dilemme du design en Tunisie”.

On remarque bien la variété des sujets mais qui, tous, touchent à la même
problématique.

M. Fourati rappellera, en passant, que les forums scientifiques sont une des
spécificités des manifestations organisées par la
Chambre de commerce de Sfax,
et ce d’autant plus qu’il s’agit des salons très spécialisés. Dans le même ordre
d’idées, il soulignera que le fait d’avoir associé les écoles d’art et métiers
(de Sfax, Sousse, Kasserine…) a largement contribué au succès de ce forum ; sans
oublier la forte présence des professionnels du secteur mais aussi de nombreux
architectes.

Quant au ministre de l’Equipement et de l’habitat, dans son discours d’ouverture
du forum, il a indiqué que ce salon est une occasion pour saisir les dernières
tendances à l’actif des architectes, décorateurs en vue de mieux faire connaître
les lieux d’intérieur qui répondent aux besoins du développement durable. Au cas
échéant, il est impératif de les associer à tout ce qui se construit afin qu’ils
montrent leur talent et leur savoir-faire.

Enfin, le président du comité d’organisation de ce forum a promis d’organiser
une réunion d’évaluation. Mais d’ores et déjà, même si d’aucuns considèrent que
c’est une première ‘’très réussi’’, M. Khalil Fourati estime qu’il ne faudrait
pas se contenter d’une autosatisfaction, ‘’il est nécessaire de voir comment
améliorer les choses lors des prochaines éditions pour que ça aille mieux…’’.
Pour lui donc, une réussite ne signifie pas ne rien améliorer, autant dire que
tout succès devrait être relativisé. Quelle leçon d’humilité pour ce jeune
ingénieur architecte d’intérieur !