Eric Woerth pour l’inscription dans la Constitution d’une limitation des déficits

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à Paris, le 7 janvier 2010 (Photo : Martin Bureau)

[12/01/2010 17:32:49] PARIS (AFP) Le ministre du Budget, Eric Woerth, s’est prononcé pour l’inscription dans la Constitution d’une limitation des déficits, à l’instar de l’Allemagne, dans un entretien publié mardi sur le site internet de L’Express.

Eric Woerth se rendra le 18 janvier à Berlin pour “analyser la règle allemande, c’est-à-dire l’inscription dans la Constitution d’un pourcentage maximal de déficits publics”, précise-t-il.

“Je n’y étais pas favorable”, rappelle-t-il. “Mais j’ai changé d’avis, car, depuis près de trois ans maintenant, ce gouvernement a montré qu’il respectait des règles de finances publiques, par exemple le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux (partant à la retraite, NDLR), même en pleine crise”.

L’entourage du ministre a précisé à l’AFP que ces propos de M. Woerth recueillis par L’Express portaient sur le principe d’une règle limitant les déficits, qu’il juge désormais pertinente, mais qu’il ne se prononçait pas sur l’opportunité d’inscrire cette règle dans la Constitution.

Une nouvelle disposition de la Constitution allemande, visant à limiter l’endettement du pays, oblige Berlin à réduire son déficit à partir de 2011 et à le restreindre d’environ 10 milliards d’euros par an d’ici 2016 pour le limiter à 0,35% du produit intérieur brut (PIB).

Le président français Nicolas Sarkozy n’a de son côté pas exclu d’inscrire dans la Constitution l’obligation de revenir à l’équilibre budgétaire, avec une date-butoir. Il a souhaité que ce débat ait lieu à l’occasion de la conférence nationale sur les déficits qui doit se tenir en France fin janvier.

L’objectif du gouvernement est de diviser par deux la hausse des dépenses, souligne aussi Eric Woerth.

“Aujourd’hui, en France, le niveau de dépenses publiques par habitant est de 16.500 euros. Ce chiffre augmente de 500 à 600 euros par habitant chaque année”, affirme le ministre du Budget. “Pour réduire les déficits publics, sans augmenter les impôts, nous voulons réduire cette hausse de moitié”, ajoute-t-il.