Google s’attaque aux trésors antiques de la Mésopotamie

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èces mésopotamiennes exposées au musée de Bagdad, le 22 mars 2009 (Photo : Ali al-Saadi)

[24/11/2009 14:43:52] BAGDAD (AFP) Après la musique, les livres et la vidéo, le géant américain Google a décidé de digitaliser et mettre en ligne les trésors de la Mésopotamie que recèle le musée national de Bagdad.

Le patron de Google, Eric Schmidt, qui a effectué une visite de trois jours à Bagdad, a affirmé mardi aux journalistes que 14.000 images d’antiquités seront prises puis accessibles sur internet gratuitement d’ici début 2010.

“La mission de Google à travers le monde est de permettre à tous d’avoir accès à l’information”, a affirmé le PDG de Google, qui possède un service de bibliothèque numérique mondiale pour laquelle le groupe souhaite numériser des millions de livres.

“Plus de 14.000 images que nous aurons prises et quelques autres surprises seront mises à la disposition de tous à travers le monde, au début de l’année prochaine”, a ajouté M. Schmidt.

Il a estimé qu'”avec l’aide du gouvernement irakien et du peuple irakien, ce musée sera ouvert, à terme, au monde entier”.

Le coût du projet, qui n’a pas été dévoilé, sera partagé par la société américaine et le département d’Etat américain.

Le musée de Bagdad a rouvert ses portes en février 2009, six ans après avoir été pillé dans la foulée de l’invasion conduite par les Etats-Unis.

D’après le ministre du Tourisme et des Antiquités, Qahtan al-Joubouri, l’Irak a récupéré 6.000 des 15.000 pièces volées d’une valeur inestimable.

Le musée renfermait l’une des plus importantes collections d’antiquités de l’ancienne Mésopotamie, berceau des civilisations de Sumer, d’Akad, de Babylone et d’Assyrie, auxquelles l’humanité doit notamment l’écriture, la loi écrite et les premières villes.

Le patron de Google a également appelé les compagnies étrangères, autres que pétrolières, à investir dans le pays qui peine à attirer les investisseurs en raison de la sécurité encore vacillante et d’une règlementation commerciale obsolète.

“La plupart des sociétés américaines ne sont pas présentes en Irak et nous voulons montrer qu’il est possible de faire des affaires ici. Il s’agit d’un marché important qui va croître rapidement, qui est assez stable pour commencer à faire des affaires”, a ajouté M. Schmidt.