
	tout premier Arabe à être récemment élu au poste de Secrétaire Général de
	l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), M. Talib Refeï, Jordanien,
	effectue depuis hier sa toute première visite en Tunisie à ce titre et à
	l’occasion de la Journée nationale du tourisme. Son élection ayant été
	largement soutenue par la Tunisie, M. Refeï, visiblement sensible à ce geste
	de notre pays, rend en quelque sorte un double hommage à la Tunisie à
	travers cette visite qui lui a valu un entretien avec le Premier ministre,
	M. Mohamed Ghannouchi, une entrevue ayant évidemment porté sur la situation
	générale du tourisme dans le monde, et, plus particulièrement, sur la
	politique nationale en la matière, dont le nouveau S.G. de l’OMT a salué la
	justesse des stratégies mises en place, sinon pour contrecarrer radicalement
	la crise qui sévit depuis une année dans le monde, du moins pour amortir le
	‘‘choc 2009’’ autant que faire se peut. 
	Tout optimisme démesuré mis à part, M. Refeï a tenté de présenter l’état des
	lieux en toute transparence, soulignant que le record mondial enregistré en
	2008 (924 millions de touristes) est une performance qui ne saurait
	récidiver avant, du moins, 2010, sachant que l’essentiel du tourisme mondial
	est européen, l’Europe étant à concurrence de 55% des mouvements
	touristiques dans le monde, mais qu’elle subit de plein fouet les revers de
	la crise. Même si le monde entier a connu, les six premiers mois de l’année
	2008, une chute de 1% pour la terminer miraculeusement avec plus de 2%, il
	n’en a pas été ainsi pour l’Europe, ou très peu. 
	Depuis, et à titre d’exemple, l’Espagne a enregistré au premier semestre de
	l’année en cours une régression de moins… 12% ! C’est peut-être une manière
	à M. Refeï de laisser entendre que les destinations ‘‘huppées’’ accuseraient
	plus lourdement que les autres les effets de la crise, mais celle-ci ‘‘va
	malheureusement encore sévir tout au long de 2009’’. 
	Aujourd’hui, donc, les chutes sont plus ou moins claires. D’après les
	estimations mondiales, toutes les destinations devraient connaître une
	baisse partant de zéro à moins de 3% à fin 2009, ‘‘la destination qui
	enregistrerait un zéro pour cent de baisse devant pavoiser d’avoir tordu le
	cou à la crise’’. 
	Tout en faisant remarquer que la performance d’une saison ne se calcule pas
	en nombre de touristes mais en volume de recettes, le S.G. de l’OMT a encore
	attiré l’attention –si besoin est– sur le fait que l’effort considérable à
	devoir déployer gagnerait à toucher à la diversification des produits
	(culturel, saharien, golf, santé…) et à apprécier le nouvel esprit du
	touriste européen, beaucoup plus ouvert à la découverte et à la connaissance
	qu’au balnéaire. 
	Rappelons que le siège de l’OMT est à Madrid (Espagne) et que M. Talib Refeï
	y siègera jusqu’à 2013. 
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