[16/06/2009 17:09:24] PARIS (AFP)

photo_1245167046430-1-1.jpg
à Lecce en Italie (Photo : Alberto Pizzoli)

La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a lancé une mise en garde contre “la tentation” de “trop en faire”, en présentant mardi devant le Sénat son projet de loi réformant le crédit à la consommation.

“La réforme du crédit à la consommation est une réforme à risque”, a-t-elle déclaré, en soulignant que si “la direction est évidente”, “les voies pour y arriver sont étroites et multiples”.

“La tentation sera sans doute grande de vouloir parfois trop en faire”, a-t-elle averti, car “nous naviguons entre deux impératifs, celui de maintenir le crédit à la consommation, celui de l’assainir et de protéger parfois contre eux même les consommateurs dudit crédit”.

Evoquant “les excès, les abus du crédit renouvelable”, elle a insisté sur “la tentation des fausses bonnes mesures” qui “conduisent à empêcher la distribution du crédit à la consommation”.

Elle a expliqué que “40% du chiffre d’affaires de la vente par correspondance”, “25% de celui de la distribution spécialisée” et que “2 véhicules neufs sur trois” sont financés par le crédit à la consommation.

Des associations de consommateurs et la gauche trouvent que le projet ne va pas assez loin sur certains dossiers comme les cartes de magasins, le taux des crédits, le fichier positif.

Ce fichier qui recenserait l’ensemble des crédits aux particulier fait notamment débat. “Son efficacité n’est pas acquise” car “les trois quarts des cas de surendettement sont le résultat d’accidents et de la vie” et non pas du crédit, a souligné Mme Lagarde. Elle a également mis en garde contre “une intrusion forte dans la vie privée de nos concitoyens”.

La ministre a rappelé les deux objectifs de son texte: “responsabiliser la distribution du crédit à la consommation” et “mieux accompagner les difficultés d’endettement”. Elle propose notamment une série de disposition d’encadrement de la publicité, de la distribution des crédits et une clarification des cartes de fidélité.