Alors qu’en Europe et aux USA les groupes spécialisés dans les équipements
	automobiles ont de plus en plus du mal à résister au contrecoup des
	difficultés du secteur automobile (l’Américain General Motors vient de jeter
	l’éponge en se déclarant en faillite et en se mettant sous la protection du
	Chapter 11). Aux USA pas moins d’une cinquantaine d’équipementiers
	automobile se sont déclarés en faillite depuis le début 2008 selon le
	journal Les échos. 
La semaine dernière, c’était au tour de l’équipementier américain Visteon de
	se ranger sous la protection du régime des faillites américain, son cours en
	Bourse a chuté de 92% en un an selon le quotidien Les échos. La dette du
	groupe est estimée à 5,3 milliards de dollars et emploie 31.000 salariés. Au
	total, on estime qu’un tiers des 4.000 équipementiers américains sont
	confrontés à une «détresse financière imminente».
En Tunisie et selon des sources du secteur de l’équipement automobile, on a
	enregistré une forte croissance au cours des quatre premiers mois de 2009.
	Dans les faisceaux de câbles, la croissance globale a été de 15% au cours de
	cette période, en comparaison avec l’année 2008 et elle aurait même atteint
	25% chez certains équipementiers.
Dans le secteur, on enregistre de plus en plus de transferts de l’Europe de
	l’Est vers le Maghreb, notamment vers la Tunisie qui s’affirme comme l’un
	des sites le plus compétitif de la région, souligne un responsable d’un
	groupe privé tunisien. La flexibilité de la législation du travail et la
	mobilisation des pouvoirs publics pour soutenir les investisseurs dans le
	secteur automobile sont régulièrement citées par les opérateurs du secteur
	comme étant des arguments ayant facilité cette évolution.
Dans les pages d’annonces d’emploi, on remarque ces derniers jours une forte
	présence des équipementiers. Dimanche, Faurecia s’affiche sur une pleine
	page, Yazaki embauche pour son site de Gafsa et Kromberg & Schubert (créée
	en janvier 2008 et filiale du groupe KROSCHU) affiche ses ambitions pour son
	site de Béja (1.400 salariés actuellement) et cherche à «étoffer ses équipes
	pour soutenir son développement et accompagner sa forte croissance», en
	indiquant son objectif d’atteindre un effectif de 2.200 salariés fin 2009.
Lire aussi :
– Groupe ELLOUMI-COFICAB: Des projets en Tunisie et à l’international
		

