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| Logo de Fiat (Photo : Damien Meyer) |
[23/04/2009 14:06:55] MILAN, Italie (AFP) La crise qui frappe le secteur automobile a refait tomber le groupe italien Fiat dans le rouge au premier trimestre, pour la première fois depuis son redressement et son retour aux bénéfices début 2005.
Fiat a annoncé jeudi avoir accusé sur la période une perte nette de 411 millions d’euros, la première enregistrée par le groupe depuis son retour aux bénéfices début 2005, après quatre ans passés dans le rouge. Il avait dégagé un bénéfice net de 427 millions d’euros au premier trimestre 2008.
Les analystes tablaient sur une perte nette de 300 millions, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.
Fiat s’attend toujours à dégager un bénéfice net cette année, mais il a fortement abaissé sa prévision et mise désormais sur un chiffre “supérieur à 100 millions d’euros” contre plus de 300 millions attendus jusqu’à présent.
Le groupe a confirmé en revanche sa prévision d’un résultat courant, indicateur-clé de la gestion industrielle, “supérieur à un milliard d’euros”.
Il s’attend à une “amélioration des conditions de marché” dans les mois à venir mais prévoit toujours une baisse globale de la demande de 20% en 2009.
Sur le premier trimestre, la perte courante du groupe s’est élevée à 48 millions d’euros contre un bénéfice courant de 766 millions d’euros un an plus tôt, tandis que le chiffre d’affaires a chuté de 25,3% à 11,268 milliards d’euros.
Fiat a subi une contraction de 17,6% de ses ventes de véhicules à 464.600 unités même si la demande est repartie en mars sous l’effet des primes à la casse instaurées en Europe.
La branche auto, Fiat Group Automobiles (marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo), a accusé une perte courante de 30 millions d’euros. Ferrari et Maserati sont elles restées rentables, mais ont connu une baisse de leurs profits.
La division Composants et Systèmes de Production, qui fabrique notamment des moteurs, a été particulièrement touchée et a accusé une perte courante de 113 millions.
La filiale CNH a enregistré un bénéfice courant de 49 millions grâce à la stabilité des ventes de machines agricoles, qui a permis de compenser les difficultés des engins de construction.
CNH a cependant accusé une perte nette de 126 millions de dollars (97,2 M EUR), a-t-elle annoncé dans un communiqué, alors que Fiat ne donne pas le résultat net de ses filiales ou divisions.
A la Bourse de Milan, Fiat progressait de 1% à 7,555 euros vers 15H30 (13H30 GMT), dans un marché en hausse de 1,15%.
Pour faire face à la crise, le patron exécutif de Fiat, Sergio Marchionne, qui répondra aux questions des analystes financiers à partir de 16H00 (14H00 GMT), prône une refonte du secteur dans laquelle il veut faire jouer un rôle de premier plan à son groupe.
Fiat doit finaliser d’ici la fin du mois son alliance avec l’américain Chrysler, qui n’est selon M. Marchionne que le premier pas d’une nouvelle stratégie.
L’hebdomadaire allemand Spiegel affirme jeudi que Fiat pourrait signer dès mardi une lettre d’intention sur une prise de contrôle d’Opel, filiale de General Motors.
Un porte-parole de Fiat s’est refusé à tout commentaire à ce sujet. Le président du groupe Luca Cordero di Montezemolo avait démenti la semaine dernière que Fiat étudiait le dossier Opel en réponse à une information de la presse italienne, qui évoque en outre régulièrement l’hypothèse d’un mariage avec le français PSA.
La dette industrielle de Fiat a progressé par ailleurs de 600 millions d’euros à 6,6 milliards tandis que la trésorerie a augmenté à 5,1 milliards d’euros contre 3,9 milliards fin 2008.



