Entrepreneuriat et création d’entreprises : le CJD promeut les jeunes porteurs d’idées !

Par : Autres

diplome-cjd1.jpgLes perspectives de développement de la PME tunisienne, le
thème est on ne peut plus consistant, vu les nombreuses questions qu’il
sous-entend : «Quid des perspectives de développement de la PME tunisienne ? Du
plan d’action à entreprendre en termes de développement de l’Entrepreneuriat, de
la promotion de l’implantation des PME, de la politique d’innovation, de la
qualité et de la généralisation de la culture de la prise d’initiative ? Mais
également des apports des différents intervenants dans la concrétisation de ce
programme ambitieux ?

Autant de questions que les organisateurs, les conférenciers et ceux qui ont
assisté la table ronde-débat organisée par le Centre des jeunes dirigeants
d’entreprise (CJD, relevant de l’UTICA), en collaboration avec l’ONUDI et CAWTAR,
mercredi le 4 février 2009, couronnée par une cérémonie de remise de diplômes
des entrepreneurs du Programme de développement de l’Entrepreneuriat dans sa 5ème
session (PDE 5).

Objectif primordial : pérenniser les emplois

Mme Monia Essaidi, présidente du CJD, a ouvert la séance en rappelant que le
PDE est l’inspiration de l’ONUDI Bahreïn, dont l’objectif est de détecter le
potentiel entrepreunarial des jeunes porteurs d’idées et d’œuvrer pour la
création des PME en les assistant dans la mise en place de leurs projets. Elle
soulignera, «qu’il est fortement indispensable de développer les PME en même
temps que pérenniser les emplois et ce par le biais de l’élargissement du réseau
de partenariat en tissant des liens avec les instances capables de mener ce
projet crucial à terme tels que la FAMEX et la GTZ».

Alors que la crise commence à déstabiliser durablement la santé de notre
économie et de nos entreprises, la CJD est «convaincu que la recherche d’une
performance globale est un gage de compétitivité, de valorisation et de
pérennité pour les entreprises». A ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler la
culture du CJD est d’inciter et encourager les jeunes promoteurs et les futurs
entrepreneurs tunisiens à s’investir et faire preuve d’esprit managérial.

L’initiation à la culture de risque

Il y a plus de ‘’perdantes’’ que des ‘’perdants’’. Entendez par-là, des
femmes et des hommes. Un constat qui impose la sensibilisation et la
généralisation de la culture de risque au sein des femmes «entrepreneurs». Tels
étaient les propos de Mme Soukeina Bouraoui (CAWTER), qui a insisté sur le fait
que le soutien des efforts déployés par le CJD, par son organisme, part d’une
lecture prudente mais néanmoins pragmatique de la conjoncture économique
internationale.

«La femme étant un atout pour la société, il n’est plus question qu’elle ne
soit pas alertée et initiée à la culture du risque. Ce qui nécessite le
renforcement des programmes de formation, de suivi et d’évaluation afin de
l’immuniser face à un environnement en perpétuelle mutation». C’est ce qu’a
déclaré Mme Bouraoui. Dans cette même veine, elle a salué l’initiative du CJD,
la qualifiant d’unique dans le monde entier, et a appelé à en tirer profit et
pourquoi pas ne pas la généraliser sur le monde arabe.

Assurer la synergie entre les différents acteurs

Un facteur clé de succès, assurer la synergie entre les différents acteurs, à
savoir l’API (Agence de promotion d’investissements), le CJD, les structures
publiques d’appui, les entreprises du secteur privé et les institutions
financières.

Mme Monica Carco (ONUDI), de son côté, a mis l’accent sur les programmes mis
en place par l’organisme onusien dans certains pays arabes, à savoir le Bahreïn,
la Jordanie, l’Irak, le Liban.

«Avec un investissement d’un montant de 100 millions de dollars ayant permis
la création de plus de 3.000 emplois, l’objectif primordial reste le financement
des programmes et les actions pilotes afin de faciliter l’innovation, améliorer
la qualité des jeunes talents, créer des emplois et favoriser pour certains
l’insertion dans la vie professionnelle pour d’autres afin de garantir un emploi
productif et durable», a ajouté Mme Carco.

Pour concrétiser cet objectif, dans le cas tunisien, elle a souligné que
l’ONUDI a reçu l’approbation du Fonds espagnol de l’emploi pour financer ces
projets pour une somme de 3 millions de dollars sur 3 ans. Reste à souligner,
outre le financement, «qu’il est impératif de renforcer les mécanismes d’appui
des PME, la formation et l’apprentissage et la création des PME dans les zones
urbaines».

Qui n’innove disparaît…

«La GTZ associe l’appui technique et organisationnel avec une activité de
conseil politique pour la promotion de la bonne gouvernance, et ce dans un
effort d’imbrication entre les dimensions économique, sociale et écologique,
ainsi qu’entre les différents niveaux et secteurs de la société», a précisé
Philippe Lotz, président de la GTZ, dans son intervention portant sur la
présentation du programme de management de l’innovation.

Par ailleurs, il a mis l’accent que les problèmes épineux du ralentissement
du processus d’innovation de l’Entrepreneuriat en Tunisie relèvent souvent de
l’écart entre la recherche scientifique et les besoins réels du marché, des
faiblesses au niveau management et marketing, de la carence au niveau des
compétences qualifiés en matière de consulting et une quasi absence d’une veille
économique et technologique dans les entreprises tunisiennes qui leur permet de
détecter juste à temps les essors des mutations de l’environnement économique à
l’échelle internationale, ce qui leur prive, in fine, d’une certaine réactivité
et flexibilité à l’égard des menaces et des opportunités qui se présentent.

La démarche qui a été suivie par la GTZ était, dans un premier lieu, la
création des compétences, en ce sens, la formation d’un corps de consultants
privés spécialisés dans le domaine du management pour passer à la mise en place
d’une véritable politique d’innovation.

«L’entreprise qui n’est pas innovante quitterait la scène», a ajouté le
conférencier. Telle était la conclusion de M. Lotz qui n’a pas cessé de rappeler
que, outre les procédés techniques, l’innovation peut s’exprimer également en
termes de positionnement, la quête de nouveaux créneaux et débouchés, l’adoption
de nouvelles techniques d’écoulement des produits dans une optique de
géomarketing.

Ne pas œuvrer en solo

Le recours à l’assistance technique est «fortement recommandé par le FAMEX 2,
car cela permet de gagner du temps, d’économiser de l’argent et de réaliser des
actions plus performantes que si les promoteurs les œuvraient en solo». M.
Faouzi El Mufti a ventilé les différentes mesures et procédures mises en place
par le FAMEX 2 pour encourager le développement de la PME tunisienne, notamment
l’appui apporté à l’exportation qui englobe, entre autres, l’assistance des
jeunes promoteurs.

Allègrement mais non sans évoquer les problèmes pouvant représenter des réels
handicaps à l’acheminement du PED jusqu’à ses objectifs prédéterminés, le débat,
organisé par le Centre de jeune dirigeants (CJD) relevant de l’UTICA, en
collaboration avec l’ONUDI et CAWTAR, mercredi le 4 février 2009, et couronnée
par une cérémonie de remise de diplômes des entrepreneurs, était une occasion
pour approfondir la réflexion sur les perspectives de l’évolution économique du
pays.

Finalement, force est de constater que le CJD est aujourd’hui au diapason de
ce qui se fait de mieux en matière d’encadrement des jeunes entrepreneurs à
l’échelle nationale. Les témoignages des entrepreneurs du PDE 5 en ont fait la
preuve. Il faut ajouter à cela une dose de spécificité pour que l’on parle d’une
réussite de cet organisme.