Mercredi dernier était un jour très particulier. Profitant de
l’une de ces rencontres ‘’techniques’’ que sont les “Mercredis de l’Entreprise”,
les officiels de haut rang, les hommes d’affaires et les jeunes entrepreneurs
ont manifestement voulu exorciser les démons de la triple crise actuelle : crise
financière, augmentation du prix du pétrole et fluctuation intensive des taux de
changes.
On y a entendu des phrases qui veulent dire plus que leur sens. Du genre
‘’…les exportations industrielles tunisiennes ont connu une évolution de 20% en
2008’’, ‘’…la crise ouvrira de nouveaux horizons pour les investissements’’…
Mais aussi du genre ‘’… l’année 2009 sera bien plus difficile que prévu’’,
‘’…les patrons tunisiens devront travailler deux fois plus’’…
On sent aussi bien la conscience d’une année très laborieuse que la volonté
d’en découdre. Et c’est… bien !
Mais maintenant, tout le monde a compris. Et il vaut mieux laisser tomber un
discours qui ne fait que décourager les plus fragiles pour ne se concentrer que
sur une seule priorité : donner du courage aux troupes et leur démontrer que la
partie est amplement jouable. C’est comme dans une bataille. Après avoir
expliqué la situation sur le terrain en toute sincérité, on ne se préoccupe plus
que d’unir les combattants autour d’un même but. Le moral est la moitié de la
victoire et ressasser ce que l’on a déjà dit cent fois ne ferait que dissiper
les énergies !
A propos, les États membres de l’UE viennent de s’engager (le 26 janvier
2009) à fournir des fonds supplémentaires à la Facilité d’investissement dans le
cadre de la Politique de Voisinage (FIPV) pour le financement de projets
d’infrastructure prévus dans les pays voisins comme la Tunisie. Nos premiers
partenaires sont avec nous et c’est la moitié pleine du verre 2009 !
