M. Taoufik Baccar : «une grande réactivité de la part des établissements financiers pour satisfaire les besoins des clients»

« Outre la vulgarisation du métier de banque et l’opportunité
qu’il offre pour tisser une relation d’affaires entre les banques et les
établissements financiers et les exposants prestataires de services, le salon
présente une occasion très importante pour promouvoir les nouveaux produits
bancaires et financiers », c’est en ces termes que M. Taoufik Baccar, gouverneur
de la Banque Centrale de Tunisie, a entamé son discours lors d’une conférence de
presse tenue jeudi 30 octobre 2008 à l’occasion du démarrage de la deuxième
édition du salon international des services bancaires et de la monétique qui se
poursuit jusqu’au 2 novembre.

« Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale
globale visant à développer d’avantage la qualité des services bancaires et de
les hisser au niveau des standards internationaux », ajoute le gouverneur.

M. Baccar exprime ensuite sa satisfaction de voir un nombre plus important et
plus diversifié d’exposants prendre part à cette deuxième édition du salon.

En effet, 80 exposants participent à la présente édition, contre 65 l’année
dernière. 31 établissements financiers y compris les sociétés de leasing et les
sociétés de factoring participent à ce salon, ceci en plus de 44 prestataires de
services bancaires et financiers y compris les fournisseurs des applicatifs en
monétiques, les fournisseurs de solutions informatiques pour le secteur bancaire
et les fournisseurs d’équipements informatiques et les fournisseurs
d’équipements informatiques et monétiques et de tirage de billets de banques.

Le gouverneur a par ailleurs mis l’accent sur la participation de 30 sociétés
étrangères à cette édition contre 18 sociétés l’année dernière, notamment de
l’Algérie, le Maroc, la Lybie, le Canada, la Belgique…

M. Baccar nous a ensuite fait part de ses observations lors de sa visite aux
différents stands : « J’ai noté qu’il y avait une grande réactivité de la part
des établissements financiers pour satisfaire les besoins des clients ». Pour
préciser, le gouverneur ajoute : « Il y a par exemple un grand investissement de
la part de ces établissements pour améliorer la qualité des services en ce qui
concerne les GAB et les DAB. Il y a une grande veille, de plus en plus intensive
pour réduire la fréquence des pannes. Pour ce faire beaucoup de banques
tunisiennes ont mis en place des mécanismes leur permettant le contrôle de ces
problèmes de fonctionnement ».

« Les jeunes sont aussi bien servis, il y a de plus en plus de services
destinés à cette catégorie sociale », continue le gouverneur, avant d’ajouter «
j’ai également noté que quelques établissements financiers ont mis en place des
espaces réservés à l’accueil des entreprises tunisiennes. Il y a une veille
croissante à satisfaire les besoins de ces entreprises et c’est très important ».

Le calendrier des communications de M. le gouverneur, relatives à la crise
financière et à ses éventuelles répercussions sur la Tunisie était très chargé
cette dernière période. Cependant, il rappelle de passage que notre secteur
bancaire est maintenant capable de tenir le coup face à des situations
difficiles pareilles.

Le recours aux nouvelles technologies dans le secteur bancaire a également
suscité l’intérêt de M. Baccar.

M. le gouverneur a ensuite donné la parole aux différents dirigeants des
banques tunisiennes pour présenter un bref aperçu sur les nouveautés de leurs
établissements à l’occasion de la tenue du salon.

Répondant aux questions des journalistes, M. Baccar a fait remarquer que le
salon s’est ouvert cette année sur de nouveaux créneaux du secteur bancaire,
mais que cependant l’étude de la possibilité de son ouverture sur la totalité du
secteur financier, sera faite.

Quant à la périodicité de ce salon, M. le gouverneur a précisé que la tenue
annuelle du salon ne signifie pas qu’il doit forcément avoir de nouveautés de la
part des banques : « s’il y a des nouveautés c’est tant mieux sinon cette
manifestation servira toujours d’un moment d’évaluation », signale M. Baccar.

Par ailleurs, M. Baccar se dit tout à fait d’accord quant à la nécessité de
simplifier l’information au grand public et d’intensifier les campagnes de
communication dans un langage facile à comprendre et à retenir par le large public.