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     Avez-vous 
    voyagé par train entre Tunis et les autres régions de Tunisie, ou vice versa 
    ? Ou plutôt, depuis quand voyagez-vous avec le train de la SNCFT –ou Société 
    nationale des chemins de fer tunisiens-? Vous avez sans doute remarqué les 
    mentions ‘’Confort’’ et ‘’Première classe’’.
     
      
    En tout cas, je puis vous dire que j’emprunte souvent le trajet 
    Tunis-Sousse-Sfax, et pour la plupart du temps j’essaie d’avoir une place 
    dans la partie dite ‘’Confort’’. Vous comprendrez la subtilité du langage 
    ‘’partie dite…’’. Car au départ, je cherchais cette partie en vain, parce 
    que selon le dictionnaire de la langue française, ‘’confort, c’est tout ce 
    qui contribue au bien-être, à la commodité de la vie matérielle’’. Or sur 
    les trains de la SNCFT, la seule différence qui existe entre les wagons 
    ‘’Confort’’, ‘’Première classe’’ et le reste du train, c’est une sorte de 
    bande de tissu blanc –mais souvent sale du reste- sur les sièges. Autant 
    dire donc que les mots ‘’Confort’’ et ‘’Première classe’’ chez notre 
    prestigieuse société nationale des chemins de fer n’a rien à voir avec celle 
    décrite par le Larousse –sauf si pour elle la clim, ou partir et/ou arriver 
    à l’heure, constituaient des éléments fondamentaux ou essentiels du confort. 
      
    On comprend donc aisément que tous ceux qui voyagent par train en Tunisie le 
    fassent par obligation, jamais par plaisir, comme c’est le cas dans 
    certaines contrées à travers le monde. Qu’on ne nous parle surtout pas de 
    manque de moyens, ceux-ci viennent avec l’amélioration du service ! En tout 
    cas, il est certain que l’avion a encore des beaux jours devant lui chez 
    nous, alors qu’il est sérieusement menacé dans des pays comme la France (là 
    où les performances en tout genre de la SNCF ont poussé des compagnies comme 
    Air France à fermer certaines lignes ; et l’érosion est telle que maintenant 
    les deux entreprises ont décidé la possibilité de mise en commun des 
    stratégies convergentes dans le transport…).
     
      
    Bon, revenons à notre SNCFT pour dire que, lundi 4 août, au retour d’un 
    déplacement à Sfax, une Européenne vivant dans le sud tunisien -et qui aime 
    vraiment la Tunisie, cela dit en passant-, nous a dit : ‘’c’est la première 
    fois que je prends un train pareil…’’ ; mais si vous saviez seulement ce 
    qu’elle a mis dans le mot ‘’pareil’’ (endroit crasseux, exigu, sièges troués 
    et déchirés, mais encore…) ! A ma place, vous n’auriez rien pu faire pour 
    défendre ‘’notre train’’, parce qu’on voyait ce que décrivait cette 
    étrangère, elle n’était pas en train d’inventer.
     
      
    Du coup, on se demande si à la SNCFT on a reçu le message maintes fois 
    rappelé du président de la République concernant l’amélioration des services 
    à la clientèle aussi bien dans l’administration que dans les entreprises 
    publiques. Sinon comment expliquer cet état de service dans les trains de la 
    SNCFT ? Tiens, que le PDG de la société regarde le documentaire de France2 
    ‘’Des trains pas comme les autres’’, et puis qu’il aille faire un tour dans 
    ‘’ses’’ trains… ! Ou bien pourquoi notre ministre du Transport ne ferait-il 
    pas un petit détour, ne serait-ce que Tunis-Sousse pour savoir le délice –si 
    j’ose m’exprimer ainsi- du service à la clientèle de notre ‘’chère’’ SNCFT ? 
      
    Alors à quand dira-t-on ‘’jamais sans mon train’’ en Tunisie ? Sans doute, 
    ce n’est pas demain la veille, comme dit l’adage. 
      
    Cependant, compte tenu de mes maigres moyens, j’ai décidé de continuer à 
    prendre ‘’mon’’ train, mais de dénoncer les lacunes du service ‘’à bord’’, 
    jusqu’à ce que ça change. Il ne s’agit pas de boycott –je ne puis me 
    permettre un tel luxe, mon patron ne me paie pas assez pour que j’envisage 
    de prendre l’avion par exemple, pour dire adieu aux mauvais services sur mon 
    train, même si là aussi rien n’est garanti sauf que c’est rapide. Au moins 
    ça. Vous vous rendez compte, 3 ou 4 heures inconfortablement assis… Il faut 
    le faire…
     
      
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