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    Quand on regarde M. 
    Abderrahmane Belgat, directeur général du groupe en Arabie Saoudite & 
    Soudan, on décèle immédiatement le sourire carnassier, l’homme-orchestre de 
    la conférence de presse en cours et le gourou de la communication qui 
    s’apprête à prêcher la bonne parole, à biberonner l’auditoire et à déployer 
    toute son énergie et sa verve pour séduire et délivrer le bon message à 
    l’ensemble «des cibles», pour reprendre le jargon du métier. 
      
    C’est M. Afif Kchouk, 
    personnalité incontournable du monde du tourisme et des voyages et animateur 
    du conclave réunissant, tout au long de la soirée du 9 Mai 2008 à l’hôtel 
    Mercure Mechtel – Tunis, les managers du groupe Accor Tunisie, Arabie 
    Saoudite et Moyen-Orient et les représentants des mass-médias, qui a ouvert 
    le bal des questions en s’interrogeant sur la posture du tourisme dans notre 
    pays à l’heure des crises financières en Occident et à l’émergence de 
    citoyens consommateurs locaux, soucieux de bien-être, de confort et de 
    commodité. 
      
 
    L’expansion comme mode de 
    management 
      
     «Nous avons des 
    objectifs qualitatifs en Tunisie car le groupe Accor, se greffant dans une 
    perspective d’espérance, entend cibler la qualité du service hôtelier, se 
    positionner en force sur le marché et assurer des prestations en conformité 
    avec les standards internationaux», clame M Olivier Hick, directeur général 
    de la chaîne touristique Accor- Tunisie, qui a souligné, tout au long de son 
    intervention, la volonté de la compagnie, détentrice déjà d’une dizaine 
    d’hôtels sur le sol tunisien, de persévérer dans le développement des 
    investissements évalués, précise-t-il, à plus de 10 millions d’euros, 
    alloués essentiellement à la rénovation, synonyme d’une dynamique de 
    classification favorable à un secteur, féru de diversification et de 
    clientèle Corporate (hommes d’affaires). 
      
    L’industrie du tourisme 
    est une belle aventure, se plait à répéter notre interlocuteur, pour qui la 
    Tunisie dispose, dans ce domaine, d’un énorme potentiel, qu’elle doit à son 
    emplacement géographique, à ses accords commerciaux, à sa tradition 
    hospitalière et à la jeunesse de sa force de travail, avantages naturels et 
    culturels susceptibles de drainer des fonds souverains, des capitaux nomades 
    en quête de destinations où les loisirs sont érigés en structures 
    capitalistiques, relais de croissance certains dans une conjoncture mondiale 
    favorable au secteur tertiaire. 
      
    M. Abderrahmane Belgat, 
    visiblement l’homme fort de la chaîne touristique au Moyen-Orient, 
    franc-parler, ambition décomplexée, bonne dose de stratégies langagières, 
    reçoit les questions des journalistes avec une gourmandise rafraîchissante 
    tout en insistant sur les valeurs du groupe Accor qui, avec 4.000 hôtels 
    disséminés un peu partout dans le monde, dit-il, réaffirme sa position de 
    leader mondial dans le secteur, crédibilise les investissements dans un 
    domaine jugé a priori aléatoire et accentue son rôle de fédérateurs 
    des cultures et de bâtisseurs de liens sociaux et intergénérationnels. 
      
    «Ce défi ne va pas de soi 
    pour une entreprise multinationale, et est une gageure en soi car cela 
    suppose des responsabilités sociétales importantes, une grande finesse 
    d’analyse et de la créativité car le métier d’hôtelier exige, avant de 
    vendre un service, de l’inventer en grande part», indique ce passionné du 
    management touristique qui met en exergue la réussite humaine d’une Holding 
    francophone dans les pays du Golfe et plus précisément en Arabie Saoudite où 
    les décideurs économiques anglo-saxons disposent, depuis des lustres, d’une 
    audience considérable. 
      
    Le groupe Accor, grâce à 
    un capital diversifié et à un savoir-faire reconnu sur le plan mondial, 
    souhaite, certifie notre vis-à-vis, la mobilisation sur tous les marchés 
    porteurs, la création de synergies communes et l’investissement dans les 
    sociétés de gestion, seules à même d’insuffler les valeurs de la mobilité, 
    de la flexibilité et de la transparence. La Tunisie, berceau du tourisme 
    méditerranéen, peut parier, avec les professionnels du secteur, sur les 
    niches de prospérité des Emirats, régions où l’approche culturelle et 
    l’expertise technique font un retour sur le capital-investissement. 
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