Après la Tunisie… La France se dotera d’un ministère de l’internet

Après la Tunisie… La France se dotera d’un ministère de l’internet

La France devrait se doter d’un ministère de l’internet et du numérique. La
demande des professionnels du secteur se fait de plus en plus pressante. Les
analystes se mettent à déceler des indicateurs en ce sens dans les discours
des officiels. Les déclarations se multiplient, les fameuses « petites
phrases » parsèment les articles de presse. Le rapport Attali a clairement
proposé la mise en place d’un poste de « Haut Commissaire au Numérique ».
L’association « Renaissance Numérique », qui regroupe des professionnels
particulièrement influents du secteur, (comme Google, Dailymotion, Yahoo!,
Priceminister, eBay, Pagesjaunes…) souhaite la création d’un poste de
ministre « missionnaire » de l’Internet. Le quotidiens économique « Les
Echos », a titré, dans son édition du 28 octobre, « Un ministre du
numérique, maintenant ». Pour le journaliste spécialisé dans les nouvelles
technologies, « la France ne peut plus se passer d’un ministre de l’Internet
et du numérique, tant les enjeux de la société de l’information dépassent
maintenant ceux de la société de consommation ». Les entreprises du secteur
ressentent le besoin d’avoir un interlocuteur unique, pour définir les
règles du jeu.

 

Or en l’occurrence, nous ne pouvons que nous réjouir de la pertinence des
choix réalisés par une Tunisie, réellement pionnière en la matière. Nous
avons un Ministère des Technologies de la Communication, et ce, depuis 2001,
qui chapeaute toutes les activités d’un secteur en pleine expansion. « Il
assure de même le soutien du développement, attire l’investissement et
encourage les efforts d’exportation et la compétitivité des entreprises
tunisiennes », comme l’indique le site web de notre Infocom. Bien avant que
l’on ne débatte de ce sujet en France. Notre institution contrôle donc les
centres de formation, comme l’Ecole Supérieure des Communications,
l’Institut Supérieur des Etudes Technologiques en Communications. Des
pépinières d’entreprises High Tech, comme le Pôle Technologique “El Ghazela”
des Technologies de la Communication, qui représentent autant de centres
d’excellence. Puis les Agences Nationales respectives de la Certification
Electronique, des Fréquences, et de la Sécurité Informatique. Sans oublier
le secrétariat d’Etat chargé de l’Informatique et de l’Internet et des
Logiciels Libres. Notre pays, a donc été sur ce coup, plutôt visionnaire.


O.C.