Négociations sociales : Mme Kopp, partisane du “compromis” avec les syndicats

 
 
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Cathy Kopp à Deauville le 5 octobre 2006 (Photo : Bertrand Guay)

[18/10/2007 08:24:48] PARIS (AFP) Cathy Kopp, la nouvelle porte-parole du patronat dans la négociation sur la modernisation du marché du travail, a déclaré jeudi sur Europe 1 qu’elle “préférait de loin le compromis avec les syndicats” à une intervention de l’Etat.

“Je préfère de loin le compromis, puisque partenaires sociaux et nous, connaissons notre terrain, savons ce dont l’entreprise a besoin, et nous préférons le gérer”, a affirmé Mme Kopp, qui succède à Denis Gautier-Sauvagnac, le président du patronat de la métallurgie, obligé de se retirer après la découverte de caisses noires dans son organisation, l’UIMM.

Le gouvernement a mis la pression sur la négociation, exigeant qu’elle aboutisse vers la fin de l’année. Il a aussi présenté un projet de fusion ANPE et Assedic, sans attendre l’issue des discussions sur l’indemnisation chômage.

Interrogée sur sa méthode, Mme Kopp a souligné qu’elle mettait “toujours” en avant “le dialogue”.

“Un négociateur professionnel est quelqu’un qui a un objectif, qui essaye de comprendre les objectifs de ses partenaires, les écoute énormément, et trouve les solutions qui permettent d’avancer”, a-t-elle dit, persuadée qu'”on arrive toujours à se rapprocher”.

Sur la question des contrats de travail, elle a précisé: “nous ne voulons pas tuer le CDI, nous voulons le moderniser et l’adapter à la réalité de l’entreprise d’aujourd’hui, quelle soit petite, moyenne ou grande”.

“Nous travaillons sur une nouvelle forme de rupture qui, sur le fond, existe déjà: une rupture d’un commun accord entre l’entreprise et le salarié. Ceci, tout en sécurisant le salarié par une transaction financière et un accès aux Assedic, afin qu’il puisse rebondir dans une entreprise dans laquelle il retrouvera beaucoup plus de peps”, a-t-elle dit.

Mme Kopp, une ingénieur-mathématicienne de formation, a mis en avant “la formation tout au long de la vie”. Elle a cité l’exemple de son père, ouvrier Renault, devenu ingénieur par le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), puis numéro deux d’une PME normande.

Celle qui a passé l’essentiel de sa carrière dans le privé –28 ans chez IBM, puis Accor– a rappelé avoir été “longtemps frustrée” de ne pas percevoir la rémunération associée à ses responsabilités car femme et plus jeune.

Revenant sur l’enquête sur les fonds suspects de l’UIMM, Mme Kopp a déclaré avoir été “époustouflée” et “scandalisée”: “Il faut arrêter ce genre de scandale, il faut que nous soyons au 21ème siècle, et pas au 19ème siècle”.

 18/10/2007 08:24:48 – © 2007 AFP