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 Les flux d’investissements internationaux (IDE) devraient continuer à 
    croître au cours des trois prochaines années malgré les inquiétudes 
    concernant l’instabilité financière et une montée possible du 
    protectionnisme dans certains pays : c’est la principale conclusion de 
    l’enquête de la CNUCED « Perspectives de l’investissement mondial », rendue 
    publique aujourd’hui. Les résultats sont basés sur les réponses de près de 
    200 dirigeants de firmes multinationales (FMNs) du monde entier. Plus des 
    deux-tiers d’entre elles déclarent avoir l’intention d’accroître leurs 
    dépenses d’investissement à l’étranger sur la période 2007 et 2009. 
    Cette croissance prévisible des investissements internationaux, qui touchera 
    pratiquement tous les secteurs d’activité et tous les pays d’origine, est 
    imputable à une conjonction de facteurs tels qu’une croissance économique 
    mondiale soutenue, des niveaux élevés de profits et l’abondance des 
    ressources financières externes. Les investissements de création de 
    capacités constitueront le mode d’entrée le plus utilisé dans les pays en 
    développement, tandis que les investissements dans les pays développés 
    prendront davantage la forme de fusions et acquisitions. 
    L’accès aux marchés de grande taille et/ou en croissance rapide constituera 
    le principal motif de l’investissement à l’étranger (plus de la moitié des 
    réponses), suivi par l’accès aux ressources (17% des réponses), tout 
    particulièrement à la main d’œuvre qualifiée. L’accès à un faible coût du 
    travail a également été mentionné dans un pourcentage significatif des 
    réponses recueillies (9%).  
    Par ailleurs, les risques géopolitiques et financiers ont été mentionnés par 
    les firmes comme les principaux facteurs d’incertitude susceptibles de 
    compromettre la croissance de leurs investissements à l’étranger. 
    L’éventualité de tensions protectionnistes a également été fréquemment 
    évoquée. Plus de 80 % des réponses considèrent ces trois risques comme « 
    importants » ou « très importants ». 
    Outre la production et la distribution, l’internationalisation devrait de 
    plus en plus affecter toutes les autres fonctions de l’entreprise. Près 
    d’une firme sur deux envisage par exemple d’accroître la part de ses 
    activités de recherche et développement au cours des trois prochaines 
    années. 
    Un nombre croissant d’entreprises s’intéressera à des investissements 
    lointains, à l’extérieur de leur région d’origine. L’intérêt porté aux 
    économies émergentes, notamment en Asie et en Europe, devrait continuer à 
    s’accroître. En particulier, l’Asie de l’Est et du Sud constituera une 
    priorité de plus en plus affirmée pour les investisseurs. Les réponses 
    recueillies font apparaître la Chine et l’Inde comme les deux destinations 
    les plus attractives dans le monde, tandis que le Vietnam, classé à la 
    sixième place, peut être considéré comme une étoile montante.  
    Globalement, l’Amérique du nord et l’Europe de l’Ouest demeurent des 
    destinations prioritaires pour les investisseurs. Les Etats-Unis sont 
    classés comme la troisième destination privilégiée dans le monde. Deux pays 
    d’Europe de l’Ouest – Le Royaume-Uni et l’Allemagne – prennent également 
    place parmi les 10 principales destinations, suivies de près par la France. 
    En Europe de l’Est, la Pologne obtient un très honorable 10ème rang mondial. 
    Les investisseurs expriment également un intérêt croissant pour les pays 
    d’Europe du Sud-Est et la communauté des Etats Indépendants La Russie, 
    mentionnée par 20 % des firmes, prend rang au sein du « top-5 » des 
    destinations mondiales privilégiées par les investisseurs. En Amérique 
    latine, Le Brésil et le Mexique prennent rang parmi les dix pays les plus 
    attractifs. Par contre, l’Asie de l’Ouest et l’Afrique continueront à rester 
    des destinations marginales, malgré l’existence de niches d’investissement 
    dans les industries extractives et la croissance récente de l’investissement 
    étranger dans certains pays du pourtour méditerranéen (Afrique du nord, 
    Turquie…). 
    L’enquête sur les perspectives de l’investissement mondial 2007-2009 est la 
    plus récente d’une série d’études prospectives sur le sujet, menées 
    régulièrement par la CNUCED depuis 1995.  
  
Source: CNUCED, Perspectives 
    de l’investissement mondial 
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