[10/08/2007 21:21:52] NEW YORK (AFP) Les Bourses mondiales étaient de nouveau très malmenées vendredi par les craintes liées à la crise des crédits immobiliers à risque (“subprime”) aux Etats-Unis, les places européennes ayant à nouveau dévissé après celles d’Asie-Pacifique, mais Wall Street ayant réussi à limiter ses pertes. La crise du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis, ou “subprime”, s’étend inexorablement, du marché crédit à celui du pétrole et même au marché interbancaire. En clair, les banques, échaudées par la crise du crédit, hésitent à se prêter mutuellement de l’argent. La nervosité est montée en flèche jeudi sur les marchés financiers après l’annonce par BNP Paribas du gel de trois fonds adossés sur des crédits à risque.
La Bourse de Paris a ainsi chuté pour la deuxième journée consécutive vendredi, le CAC 40 perdant 3,13%. Londres a également cédé en fort recul, perdant 3,71%, tandis qu’Amsterdam perdait 3,05%, Bruxelles 2,82%, Milan 2,65% et Lisbonne 2,55%. Francfort a elle aussi trébuché, mais un peu moins que les autres places européennes: l’indice Dax a reculé de 1,48%. En Asie, Tokyo a perdu 2,37%, Séoul 4,20%, Hong Kong 2,88% et Taïpeh 2,74%. “La pression pour vendre est forte. Le marché craint que davantage de fonds ou d’institutions financières ne révèlent des problèmes liés aux crédits +subprime+”, a expliqué Conita Hung, analyste chez Delta Asia Securities à Hong Kong. A New York, après une nouvelle forte baisse en matinée, Wall Street est finalement parvenu à limiter ses pertes. L’indice Dow Jones, qui avait perdu jeudi 2,83%, sa plus forte baisse depuis celle du 27 février, a reculé de seulement 0,23%, tandis que l’indice composite du Nasdaq a baissé de 0,45% et que le Standard and Poor’s 500 a gagné 0,04%.
Les courtiers new-yorkais ont été sensibles aux interventions des banques centrales, qui veillent à assurer un bon fonctionnement du marché monétaire, pour permettre aux banques se s’approvisionner en argent frais sans être tributaires des incertitudes de court terme. Signe de l’ampleur de la crise, les banques centrales ont décidé d’agir de manière concertée. La Banque centrale européenne (BCE) a ainsi injecté à nouveau vendredi 61,05 milliards d’euros dans le circuit monétaire de la zone euro pour faire face à une pénurie de liquidités due à la crise du crédit à risque. La BCE avait déjà injecté jeudi 94,8 milliards d’euros dans le circuit monétaire de la zone euro, un record historique. La Réserve fédérale américaine (Fed), qui a injecté en plusieurs opérations 24 milliards de dollars jeudi, a ajouté 38 milliards vendredi. La Banque d’Angleterre (BoE), la Banque nationale Suisse et les banques centrales du Japon (BoJ), d’Australie, de Norvège et du Canada sont elles aussi intervenues. |
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