Le Dow Jones au-dessus de 14.000 points, dopé par la croissance mondiale

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[19/07/2007 21:47:20] NEW YORK (AFP) L’indice star de la Bourse de New York a terminé jeudi juste au-dessus de 14.000 points pour la première fois de son histoire, l’enthousiasme des investisseurs redoublant devant les profits des multinationales américaines dopés par la croissance mondiale.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a également battu un record de clôture jeudi à 1.553,08 points.

Composé de trente des plus grosses multinationales américaines, le Dow Jones Industrial Average avait passé le cap psychologique des 14.000 points pour la première fois lors de la séance de mardi.

Le fait que le Dow Jones “dépasse les 14.000 points permet d’attirer l’attention des investisseurs sur le succès du marché depuis un an”, souligne Marc Pado de Cantor Fitzgerald.

Sur une année, le Dow Jones a en effet bondi de 27%, le Nasdaq de 30,8% et le SP 500 a gagné 23%.

L’indice vedette de la plus grande place financière avait clôturé pour la première fois au-dessus des 13.000 points le 25 avril. A peine trois mois lui auront suffi pour engranger 1.000 nouveaux points.

“Tout cela arrive grâce à une économie plutôt bonne, des résultats plutôt satisfaisants, le fait que le marché ait une valorisation raisonnable, que l’inflation ne soit pas un problème et que le monde soit inondé d’argent”, énumère Al Goldman, analyste d’AG Edwards.

Apparaissant comme l’élément déclencheur, la montée en puissance des publications de résultats d’entreprises a apporté un dynamisme neuf au marché boursier.

Le Dow Jones, composé uniquement de multinationales, a été nourri par la publication par plusieurs grands groupes américains de bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes. Ce qu’espérait le marché, car les prévisions faites étaient relativement basses, de l’avis de plusieurs analystes.

Lors du premier passage du Dow Jones au-dessus de 14.000 points mardi, Coca-Cola, Johnson and Johnson et la banque d’affaires Merrill Lynch avaient fait part de profits supérieurs aux prévisions.

Jeudi, c’est notamment le groupe informatique IBM et la deuxième banque américaine, Bank of America, qui ont alimenté le flot de bonnes nouvelles.

Wall Street a aussi pu profiter de l’arrivée concomitante de plusieurs facteurs.

Le dollar est victime d’un fort accès de faiblesse, ce qui rend meilleur marché les exportations américaines et gonfle les bénéfices des sociétés libellés en dollars. L’euro n’a cessé récemment d’améliorer son record face au billet vert, montant jusqu’à 1,3833 dollar mercredi.

Or, comme le rappelle Marc Pado, 40% du chiffre d’affaires des entreprises de l’indice SP 500 provient de l’étranger.

“Comme le dollar chute, nous vendons plus de biens à l’étranger. Et quand il y a plus de croissance en Chine, en Inde et dans les autres pays émergents, c’est bon pour les entreprises du SP 500”, souligne l’analyste. L’économie chinoise a enregistré un bond de son produit intérieur brut de 11,5% au premier semestre 2007 sur un an. La dernière fois que la Chine avait connu une telle croissance remonte à 1994.

De plus, le pétrole se rapproche à grands pas de son plus haut historique, profitant aux groupes pétroliers. Jeudi, le baril de brut est monté jusqu’à 76 dollars à New York et a clôturé à 75,92 dollars.

Selon l’analyste de Cantor Fitzgerald, la vigueur de la croissance économique mondiale permet aux investisseurs d’ignorer certaines difficultés de l’économie américaine en particulier celles du secteur des prêts hypothécaires à risque (ou “subprime”).

Le marché peut encore compter sur la suite de la saison des résultats d’entreprises. Après la clôture de la Bourse, le géant de l’informatique Microsoft et le groupe internet Google ont publié des bénéfices en nette progression.

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 19/07/2007 21:47:20 – © 2007 AFP