[03/07/2007 17:03:09] FRANCFORT (AFP) Les chemins de fer allemands ont connu de multiples perturbations mardi en raison de la grève lancée par plusieurs syndicats pour soutenir leur revendication salariale, conduisant la direction à appeler à une reprise rapide du dialogue. Les arrêts de travail concentrés en début de matinée ont paralysé en partie le trafic ferroviaire dans plusieurs grandes villes, comme Stuttgart (sud-ouest), Cologne (ouest) ou Hambourg (nord) ou fortement perturbé celui de Berlin, Francfort ou Munich (sud). Le mouvement a affecté aussi bien le trafic régional et national de passagers et de marchandises, que local. De nouvelles grèves ponctuelles sont prévues dans l’après-midi et le mouvement va se poursuivre mercredi, ont prévenu les principaux syndicats de la Deutsche Bahn, Transnet et GDBA dans un communiqué. Chaque jour de grève coûte une somme “de deux chiffres en millions”, soit au moins 10 millions d’euros, a affirmé le président du directoire de la Deutsche Bahn, Hartmut Mehdorn, lors d’une conférence de presse à Berlin. Chez un constructeur automobile, les retards de production liés à des débrayages peuvent être par la suite rattrapés en organisant des équipes de travail supplémentaires. “Chez nous, l’argent manquera de façon définitive dans la caisse”, a-t-il insisté, invitant les trois syndicats impliqués à venir à la table des négociations dès jeudi. Une proposition saluée par Klaus-Dieter Hommel, chef du GDBA. “A l’évidence, la direction de la Bahn a compris notre avertissement”, a-t-il dit dans un entretien à une radio bavaroise.
Estimant le temps venu de faire profiter les quelque 134.000 salariés des bons résultats de leur entreprise, les deux grands syndicats de la Bahn exigent une augmentation des traitements de 7% pour douze mois. La direction propose deux hausses successives de 2% sur trente mois. Le petit syndicat GDL, qui a appelé à la grève pour la première fois mardi, réclame des hausses allant jusqu’à 31% pour les quelque 20.000 conducteurs de locomotives, dont il dit représenter les trois-quarts. GDL voudrait voir passer le salaire d’embauche d’un cheminot à 2.500 euros par mois, contre seulement 1.500 euros net actuellement. Jouant les trublions, il veut négocier un accord séparé directement avec la direction. Il n’avait pas participé aux précédents rounds de négociations salariales. Qualifiant cette exigence d'”aberrante”, M. Mehdorn a tout rejeté en bloc. “nous n’allons pas accepter une division des salariés”, a-t-il ajouté. Après l’avoir décliné, GDL a finalement accepté l’invitation au dialogue avec les deux autres syndicats jeudi. “Nous n’avons encore jamais renoncé à des discussions de ce style”, a précisé le président du GDL Manfred Shell. De là à ce que ce dialogue débouche sur le lancement de négociations séparées avec le GDL, cela reste ouvert, a-t-il ajouté. Le syndicat s’est de nouveau dit prêt à commencer une grève illimitée s’il le faut, alors qu’approchent les premiers grands départs en vacances d’été. Le mouvement de grève d’avertissement a débuté lundi, après l’échec durant le week-end du troisième round de discussions entre la direction de la Deutsche Bahn et les deux syndicats Transnet et GDBA. Les représentants des salariés avaient fixé une trêve expirant le 1er juillet. |
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