Communication : Des ‘’restrictions’’ qui ne simplifient pas les choses

 

conferencier0804.jpgQue
ce soit pour un chef d’entreprise ou n’importe quel Tunisien, il y a des
sources indispensables si l’on souhaite coller à la réalité du domaine
économique et comprendre où vont les choses. C’est ainsi une opportunité et
un privilège que de rencontrer et de pouvoir interroger ces hauts
responsables sur des faits d’actualité et des points spécifiques.

Voilà, normalement, l’esprit de ces rencontres nommées ‘’conférences de
presse’’ mais une anecdote que nous venons de vivre nous laisse pantois
quant à la compréhension qu’en ont les uns et les autres, avec parfois des
attitudes diamétralement opposées.

Un haut dignitaire a accueilli au sein de son institution un visiteur
étranger (également de haut rang) et on a invité les médias à une conférence
de presse. Business as usual ? Pas si sûr, car on nous a signifié à l’entrée
qu’il ne fallait pas poser des questions au haut dignitaire tunisien et
qu’il fallait s’arrêter aux questions au visiteur auquel la conférence de
presse est spécialement dédiée. Ceci ayant été dit avec gentillesse comme
s’il s’agissait d’un service mais il n’en reste pas moins que nous sommes
restés bouche bée car le même cas de figure s’est présenté par le passé et
on a pu poser nos questions à ce même haut dignitaire. Alors, pourquoi
maintenant ?

Peut-être devrions-nous réfléchir de nouveau à notre conception de la
communication car ce genre d’anecdote laisse un arrière-goût passablement
désagréable. Il ne faut pas oublier que les interrogations que nous avons
soumises, par le passé, à ce haut dignitaire sont directement inspirées des
interrogations de nos concitoyens (véhiculées par les journalistes).

Il ne faut pas oublier, également, que l’enjeu le plus important est de
poursuivre dans la ligne du rapprochement de Monsieur-tout-le-monde de la
politique du gouvernement en la rendant la plus vulgarisée possible. Et ce
genre de ‘’restriction’’ n’est pas fait pour nous rendre les choses simples
!