Zone euro : l’inflation stable en février, mais BCE pourrait relever ses taux

 
 
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Le siège de la Banque centrale européenne à Francfort (Photo : John MacDougall)

[15/03/2007 12:59:28] BRUXELLES (AFP) L’inflation est restée stable à 1,8% en février dans la zone euro, selon les chiffres publiés jeudi par Eurostat, mais la Banque centrale européenne (BCE) pourrait néanmoins relever de nouveau ses taux d’intérêt si la croissance économique reste forte.

Dans sa deuxième estimation, l’office européen de statistiques a confirmé que la hausse des prix à la consommation, sur un an, était restée stable par rapport à janvier.

Le taux d’inflation dans la zone euro reste donc conforme à l’objectif de la BCE, pour laquelle la stabilité des prix est garantie quand ils augmentent légèrement, en dessous de 2% en moyenne.

Toutefois, la BCE se préoccupe aussi de l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors produits volatils (énergie, produits frais, alcool et tabac), qui reflète mieux la tendance de fond selon les économistes. Celle-ci a augmenté à 1,9% en février, contre 1,8% en janvier et 1,6% en décembre.

La baisse des prix de l’énergie explique que l’inflation globale soit inférieure à l’inflation sous-jacente en février.

Pour Howard Archer, économiste du cabinet d’analystes Global Insight, la nette hausse de l’inflation sous-jacente depuis janvier s’explique en grande partie par l’augmentation de 3 points de la TVA en Allemagne.

A Francfort, un responsable de la BCE a indiqué que la Banque remontera de nouveau ses taux si l’économie européenne confirme sa bonne santé.

“Si la croissance est très forte, ce que nous ferons ne fait pas de doute”, sous-entendu nous remonterons le loyer de l’argent, a indiqué Lorenzo Bini-Smaghi, membre du directoire de la BCE.

La Banque centrale a relevé son principal taux d’un quart de point à 3,75% il y a une semaine, la septième hausse en quinze mois.

Son président Jean-Claude Trichet avait mis en garde contre les risques persistants de dérapage des prix à moyen terme, découlant de potentielles hausses salariales très fortes, des prix toujours élevés du pétrole, de l’ampleur de liquidités et de l’augmentation toujours vive des crédits au secteur privé.

Concernant les salaires, la hausse du coût de la main d’oeuvre dans la zone euro est restée modérée à 2,4% au quatrième trimestre 2006, contre 2,5% au trimestre précédent, selon les données publiées par Eurostat jeudi.

 15/03/2007 12:59:28 – © 2007 AFP