L’Institut de l’entreprise chiffre à 63 milliards le programme de Royal, 50 celui de Sarkozy

 
 
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Montage photo de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy

[21/02/2007 10:06:08] PARIS (AFP) L’Institut de l’entreprise, centre de réflexion patronal, évalue le coût des 100 propositions de Ségolène Royal à près de 63 milliards d’euros, contre 49 à 51 milliards pour Nicolas Sarkozy, selon les calculs actualisés de sa cellule de chiffrage.

Le coût de l’ensemble des mesures annoncées par Ségolène Royal atteint 62,68 milliards d’euros, selon un décompte effectué par l’AFP à partir du chiffrage de chaque mesure (certaines n’étant pas évaluées) disponible mardi sur le site internet de l’Institut de l’entreprise (www.debat2007.fr).

Parmi les plus coûteuses, dont certaines étaient déjà connues, on trouve le doublement du budget de la justice (6,2 milliards), le revenu de solidarité active (6 milliards), l’augmentation du budget de la recherche (7 milliards), l’allocation d’autonomie pour les jeunes (7 milliards), les emplois-tremplins (6 milliards).

Pour Nicolas Sarkozy, certaines mesures coûteuses étaient également déjà connues, comme l’augmentation du budget de l’enseignement supérieur de 50% et l’effort de recherche porté à 3% du PIB en cinq ans (10,2 milliards), l’exonération de charges et d’impôts sur les heures supplémentaires (4,6 milliards) ou l’exonération des droits de succession pour 95% des Français (5 milliards).

Plusieurs promesses récentes s’y sont ajoutées, comme le développement du sport à l’école (4 milliards).

L’Institut de l’entreprise, qui compte plus de 120 entreprises adhérentes, est présidé par Michel Pébereau, président de BNP Paribas et auteur d’un rapport sur la dette remis au gouvernement en décembre 2005. Sa cellule de chiffrage est composée de trois experts de sensibilités différentes.

Le “coût net” du Pacte présidentiel de la candidate socialiste Ségolène Royal est de 35 milliards d’euros, selon un document officiel du PS rendu public mercredi. Les dépenses en brut sont de 50 milliards d’euros et il y a 15 milliards d’euros d’économies et de redéploiement, selon ce document.

Le chiffrage du programme des candidats à la présidentielle est l’objet d’une polémique, les états-majors s’accusant mutuellement de mentir sur les chifres.

“Il s’agit d’un exercice de vérité”, a déclaré le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, lors de la présentation de ces chiffres. Le PS entend ainsi faire preuve de “cohérence, de volonté et de responsabilité”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse au siège du parti. Selon l’UMP, le programme de Nicolas Sarkozy, le principal rival de Mme Royal dans la présidentielle, est chiffré à 31,7 milliards d’euros, sur cinq ans.

 21/02/2007 10:06:08 – © 2007 AFP