Les exportations marocaines résistent au choc de la facture énergétique

Par : Tallel
 
 

economia_130206.jpgLa majorité des secteurs d’activités économiques du
Royaume chérifien observe une amélioration globale. C’est en tout cas ce
qu’indique l’Office des changes marocain, statistiques à l’appui, tout en
estimant que le Maroc ne comptera pas simplement sur son agriculture.

En effet, pour les six premiers mois de l’année 2006, les exportations,
exprimées FOB (free on bord), se sont établies à près de 52 Mdh contre près
de 46 Mdh pour la même période de 2005, ce qui représente une hausse de13%,
et environ 20% comparativement à la moyenne des premiers semestres des cinq
dernières années.

Selon l’Office des changes marocain, cette hausse est attribuée à la fois
aux ventes hors phosphates et dérivés en accroissement de 10,8% et aux
exportations de phosphates et dérivés en progression de 25,6%. La part des
phosphates et dérivés dans le total des exportations a gagné 1,7 point :
16,5% contre 14,8% à fin juin 2005, souligne l’Office.

Toujours selon les chiffres fournis, tous les groupes de produits à
l’exportation ont progressé, notamment les demi-produits (dont la valeur
s’est améliorée de 26,5%), les biens finis de consommation (12,7%), les
produits bruts, les biens finis d’équipement et l’or industriel ; par
contre, les produits alimentaires et les produits énergétiques se sont
inscrits en baisse.

Cet accroissement de la valeur des demi-produits est essentiellement dû à la
hausse des ventes d’acide phosphorique (47,1%), d’engrais naturels et
chimiques (32,7%), de composants électroniques (15,8%) et de tôles (31,1%),
ce qui leur permet de se maintenir au deuxième rang des groupes de produits
à l’exportation, et ce malgré la hausse de leur part à 27,9% contre 24,9% à
fin juin 2005.

Pour leur part, les biens de consommation demeurent le premier groupe de
produits à l’exportation pour le Maroc avec une part de 31,9% (contre 32% en
2005). Mais cette conjoncture a également bénéficié aux produits bruts, à
ceux bruts d’origine animale et végétale et aux produits d’origine minérale,
indiquent les statistiques publiées par l’Office.

Quant aux exportations des produits finis d’équipement, elles se sont levées
à 14%, dues à la progression des voitures industrielles (131,3 Mdh).

Ceci étant, le groupe des produits alimentaires fait pâle mine, enregistrant
un recul de 1%, baisse attribuée des exportations d’agrumes (19,2%), de
fruits frais (35,1%) et de crustacés, mollusques et coquillages (9,8%).


T.B.