je reconnais mon Ile…

Par : Autres
 

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Rien que de dire que le pain n’est pas encore distribué à 14h, je reconnais
mon Ile, plutôt mes chères îles, les Iles Kerkennah. Oui, il est déplorable
que ce sanctuaire de paix et de beauté soit devenu aussi déprimant et
misérable, mais ce n’est pas la faute de moyens ou de leaders, ceci incombe
plutôt aux Kerkenniens eux-même. Comment? Les Kerkenniens, comme tout
insulaire qui se respecte, sont très hospitaliers et généreux (qualités qui
se perdent au fil du temps et des étrangers venus de tous côtés) mais aussi
très jaloux et envieux. Donc, dès qu’un commerce commence à prendre de
l’ampleur et de l’importance, il est instinctivement boycotté, rien que par
jalousie pour le proprio qui n’est qu’un natif de l’île.

Bien sûr, vous avez visité Kerkennah dans une ère de désespoir et de
pauvreté; mais avez-vous visité les îles dans les années 80 à 90, période
durant laquelle le continent lui enviait le fait que la saison touristique
commençait début avril pour finir fin octobre, le fait que les quatre
petites unités, qui sont presque en ruine maintenant, drainaient un nombre
incroyable d’estivants et de visiteurs, le fait que la presse étrangère
parle de cet endroit comme l’un dés plus beaux sur terre, mais aussi le fait
que les richesses maritimes abondaient ?

Eh oui, je m’emporte dans mon discours, car c’est plutôt un discours du
coeur plus que celui de la raison.

Pour conclure, les leaders, les idées innovatrices et les efforts ne
manquent pas pour faire évoluer les choses à Kerkennah. Cependant, c’est la
mentalité des Kerkenniens qui pousse ces leaders, ces innovateurs, ces
investisseurs et autres à baisser les bras et à abandonner toute tentative
d’amélioration, y compris les natifs de l’île et Dieu sait combien cette
terre nous est chère. Cette terre si accueillante en apparence est
malheureusement très hostile pour tous les étrangers, ce qui rend la tâche
de s’y installer encore plus difficile. Pour preuve, demandez ce qu’il en
est du nouvel acquéreur d’un hôtel, il est le mieux placé pour vous
parler et vous expliquer toutes les difficultés qu’il a rencontré dans
la gestion d’une petite unité de 225 lits. Vous serez étonné de ce qu’il
vous dira.

De la part d’un Kerkennien et qui est fière de l’être.

N.T


Réaction à l’article :
Voyage au bout de l’enfer


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