Tomate d’industrie, la tendance est à la baisse

 
 

tomate100.jpgEn cette période estivale, la récolte des tomates bat
son plein. Le spectacle est le même. Aux environs d’Azmour (pointe du Cap
Bon) tout comme du côté de Testour (Nord-ouest du pays), des centaines de
femmes vaquent, en pleine canicule, à la récolte de ce précieux fruit. Sur
la route, les tracteurs et autres véhicules qui transportent une partie de
la production vers les usines de transformation ne passent pas inaperçus.

Et pourtant, la tendance cette année est plutôt à la baisse. Pour 2006, les
prévisions tablent effectivement sur une réduction de 20% de la production.
Celle-ci est estimée à 640.000 tonnes dont 200.000 sont destinées à la
consommation de tomates fraîches et 440.000 tonnes seront transformées pour
produire entre 80 et 85.000 tonnes de concentré de tomate.

Une trentaine d’unités de transformation fonctionnent à plein régime. Elles
sont concentrées essentiellement à Nabeul qui en compte 16, suivie de Sidi
Bouzid (3), Ariana (4), Ben Arous (3), Kairouan (2) et Béja (1).

Les superficies emblavées couvrent 15.250 hectares dont 14.230 ha irrigués
selon la technique du ‘’goutte à goutte’’. Elles sont exploitées par quelque
10.000 producteurs de tomates.

Selon des statistiques mondiales, la Tunisie est en passe de devenir un
grand producteur de tomates fraîches. Elle contribue à hauteur de 3% de la
production mondiale. Elle en transforme, approximativement, 743.000 tonnes,
ce qui fait du pays le premier transformateur du continent africain. Elle
exporte, selon les années, entre 20 et 25.000 tonnes de concentré de tomate
vers les pays maghrébins.

Les Tunisiens seraient, également, classés parmi les plus gros consommateurs
de tomate fraîche au monde, avec en moyenne 57 kg par habitant et par an, un
chiffre qui a été multiplié par 3 en 20 ans.


Abou sarra