Prix, chère liberté

 

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Par Ibtissem

 

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Quand on regarde de près le
fonctionnement économique d’un pays et qu’on bavarde avec les chauffeurs de
taxi, les secrétaires, le personnel de l’hôtel, tout ce peuple qui fait
l’ossature d’une société… et qu’on va acheter une pizza, un sandwich ou qu’on
prenne un taxi, les discussions tournent toutes autour de la même chose : la
vie est chère et de plus en plus chère, et le pouvoir d’achat se réduit
inexorablement, les augmentations de salaire sont consommées par cette
flambée inexorable des prix.

Quand on regarde de près le Maroc et son économie qui est essentiellement et
fondamentalement agricole, les prix sont en train de grimper et au nom de la
sacro sainte liberté et des règles édictées par le FMI -cet organisme qui
affamait les pays sous développés- et les gens qui basculent en dessous du
seuil de pauvreté deviennent de plus nombreux : alors faut-il pratiquer
systématiquement la liberté des prix ou mettre certains prix en liberté
conditionnelle ?

 

Ce casse-tête chinois ou cette quadrature du cercle fait
partie des préoccupations de chaque Etat qui cherche à avancer, et ajouter à
cela une augmentation aberrante et injustifiée du pétrole, actuellement 166
L de brut coûtent pratiquement 100 DT sans traitement aucun.

Et si le chêne s’est déraciné depuis longtemps, le pauvre roseau a plié et
va finir par rompre, et la fable de Lafontaine disparaîtra des livres
scolaires. Mais encore une fois, ce qui sauve le Maroc, c’est la bonhomie
naturelle du peuple -parfois la notion de “mektoub” est utile- et
l’attachement indéfectible au roi, qui actuellement -le jeune roi comme on
l’appelle familièrement- a compris les enjeux de la bataille du
développement et a entrepris une bataille tous azimuts contre les maux de sa
société :


– la situation de la femme : toutes les Marocaines rêvent d’un CSP ….. le
développement du monde rural qui, à ce jour, n’existait pas dans la tête des
planificateurs antérieurs ;
– le développement des infrastructures, la mise en confiance des
investisseurs et leur diversification dans un pays qui a toujours été
considéré comme terrain conquis par la France ;
– l’enterrement des vieux cadavres qui dormaient dans des placards
poussiéreux ;
– l’amélioration de l’image de marque du Maroc dans ses relations et
notamment avec ses voisins et des tas de choses que l’on constate de visu :
par exemple si à Istanbul le nombre de quémandeurs dans la rue a augmenté,
ici on sent ces temps-ci une baisse conséquente des mendiants et des
mendiantes ; mais elles restent néanmoins nombreuses.

Bonne chance Sa Majesté dans votre noble tâche !