Pourquoi
une telle interrogation alors que les techniques et les technologies sont
disponibles et que la volonté de l’Etat ne laisse pas le moindre doute ? La
réponse est simple : comme dans tout ce qui est administration, c’est
essentiellement le facteur humain qui fait le succès ou l’échec des
programmes.
L’intérêt de la Tunisie pour les téléservices est évidente quand on sait que
le plus grand projet que nous ayons jamais caressé est que se construise
chez nous la société du savoir.
Les chefs d’entreprise ont été les premiers à applaudir cette orientation
car ils ont tout de suite compris quel gain de temps et d’argent elle
impliquait. Ils l’ont fait en toute sincérité parce qu’ils étaient
confrontés, tous les jours que Dieu fait, aux nombreux services de
l’administration et savaient donc que celle-ci était à plusieurs vitesses.
Les campagnes successives de l’administration ont conduit beaucoup de ses
services à une amélioration convenable ou, du moins, très comparable à ce
qui se fait dans les pays occidentaux. Malheureusement, d’autres sont restés
à la traîne avec tout ce que cela signifie de pertes de temps.
La chose est loin d’être due à la technologie dans laquelle notre pays ne
cesse d’investir à tour de bras. Au contraire, c’est du côté du facteur
humain que le bât blesse. Pour ne citer qu’un exemple banal que beaucoup ont
sans doute constaté, au sein même des nombreux points de services qui sont
équipés de systèmes électroniques, de file d’attente, les fonctionnaires
(sans doute un peu fatigués par l’affluence) prenaient souvent un malin
plaisir à papoter calmement entre eux toutes affaires cessantes.
Pour tout dire, il nous semble en définitive que l’administration
communicante est, certes, loin d’être un mythe mais, pour qu’elle accède au
statut de réalité, il faut piocher plus franchement à la base ; là où se
trouvent les agents qui sont en contact direct avec le public.
Pourquoi
