Mondialisation : L’individu, le risque et l’avenir

Par : Autres
 

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Par
Maryam
OMAR

 

economie1.jpgNous
venons de mettre la main sur une sonnette d’alarme et une approche
intéressante ; toutes deux mettant en cause notre vision de la
mondialisation. Des opportunités, certes. Quasi toutes les stars du monde
économique le répètent sans cesse. Il suffit de prendre quelques risques
subtils. Mais il y a un revers dans la médaille : le risque de
marginalisation, d’une manière ou d’une autre, de l’individu.

Particulièrement pour le monde de l’entreprise, l’avènement de cette société
de risque par essence et par excellence est accompagné d’une somme immense
d’interrogations, assortie de la crainte d’être pris au piège. Pourquoi
prendre des risques ? Pour de meilleurs lendemains ? Ou simplement pour se
prémunir contre de nouveaux fléaux qui menaceraient ce que l’on a déjà
acquis ?

Une approche intéressante est proposée par le Pr Tahar Gallali, de la
Faculté des sciences de Tunis, dans un texte dont l’ambition est de répondre
à l’une des interrogations fondatrices de la civilisation humaine : ‘’Où
allons-nous ?’’

Une interrogation qui va, comme un gant, à la mondialisation. Celle dont le
Pr Gallali dit que ‘’…les formes traditionnelles d’appartenance déclinent.
Le champ de la pure décision s’élargit dans un contexte où il est de plus en
plus difficile de prévoir son avenir… L’individu est amené à agir dans un
contexte de vie toujours plus incertain.’’ L’intention est transparente,
elle nous enjoint de ne pas oublier que c’est l’individu qui doit se trouver
au centre de ce schéma. Sinon, ce dernier n’a pas le moindre sens.

Pourtant, la réalité est moins exemplaire et le Pr tire la sonnette d’alarme
contre la facilité ambiante de relativiser le facteur humain et les valeurs
qui s’y attachent, en s’accommodant de la circulation des biens et
marchandises mais pas de celle des personnes qui les produisent. Dans cette
bourrasque, le collectif s’efface devant l’individuel, l’individu est épuisé
dans son ‘’dépassement de soi’’ (impératif de compétitivité véhiculé par la
mondialisation), il est joignable sans être localisable (dépersonnalisation,
grâce aux TIC), il ne sort pas toujours indemne de sa comparaison aux
autres…

Pour un chef d’entreprise, cette vision est assez dure n’est-ce pas ?
Pourtant, elle n’est pas dramatique pour un sou. Vous avez simplement à vous
rappeler que vous n’êtes pas seul dans la marmite et que tout le monde est
au même stade : celui de comprendre.