Célibataire cherche investissement rentable

Par : Autres
 

Célibataire cherche investissement rentable

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Il y a de
ces chiffres qui étonnent fortement. Qu’on arrive peut-être à expliquer,
mais pas à comprendre.

Les faits d’abord : c’est une information insolite (le moins que l’on puisse
dire) publiée dans l’édition du lundi 6 septembre de l’hebdomadaire tunisien
“Tunis Hebdo”. Il s’agit
d’un Tunisien résidant à l’étranger qui a publié une annonce matrimoniale.

Le monsieur possède un travail stable, une voiture et une maison et il a 59
ans. Un âge où l’on n’est plus dans la splendeur de sa jeunesse
(physiquement parlant) mais où l’on est plutôt mûr. L’âge d’or, diraient nos
amis québécois.

L’insolite dans l’histoire est qu’à cette annonce, quelques semaines après
sa publication, ce sont 1.170 jeunes demoiselles qui ont répondu au «jeune
vieux» monsieur. Autrement dit, 1.170 jeunes demoiselles qui recherchent
l’immigration, la stabilité et la quiétude grâce à un mari qui leur
assurerait leurs arrières. C’est là ce qui m’étonne, à quelques semaines
de la célébration de la fête de la Femme (le 13 août pour celles qui
l’ignorent).

Certaines femmes tunisiennes, avec leur Code du Statut Personnel (CSP) qui
leur donne des droits qu’aucune femme arabe ne possède aujourd’hui, des
droits que leurs envient même des Canadiennes et Allemandes (qui souffrent
encore de la question de l’égalité des salaires puisque là-bas il est tout à
fait naturel en 2005 de payer une femme et un homme différemment pour un
même travail rendu) ou encore des Suédoises, ces femmes tunisiennes continuent encore à vouloir trouver de
l’argent «facile». A être soumises. A trouver cet émigré possédant voiture
et maison prêt à leur payer ce dont elles ont besoin, juste qu’elles gardent
la maison ! Ceci est à la fois étrange et fait mal au cœur, car ces femmes
ont coûté très cher à l’Etat et au contribuable. On a payé leurs études
primaires, secondaires et supérieures et elles ont obtenu les meilleures
moyennes. Ce n’est quand même pas pour qu’elles gardent la maison et jouent
aux femmes de ménage, baby sitters qu’elles ont amassé ces diplômes ? Le
fait qu’elles ne trouvent pas de travail ne les autorise quand même pas à
accepter de se soumettre au premier homme qui passe à condition qu’il
possède maison et voiture ???!

C’est comme si elles cherchaient le bon parti, dans lequel elles pourront
investir le restant de leur vie avec leur propre personne, leur propre corps,
leur propre âme, leur propre jeunesse, leur propre célibat. Car ne me dites
pas que quelqu’un qui publie une annonce auquel on répond n’est pas le
premier venu ? S’il est clair que j’ai vu à plusieurs reprises ce type
d’annonces, il ne m’était jamais venu à l’idée qu’il y avait autant de
femmes pour y répondre ! Et ce sont ces mêmes femmes, généralement très
coquettes, qui passent des heures, des jours, voire des semaines, pour
choisir une paire de chaussures, une robe, un pantalon ou une jupe. Pour
leur shopping, elles sont souvent hésitantes, cherchant le meilleur produit
sur le marché pour qu’elles soient belles. Comment peuvent-elles ne pas se
donner suffisamment de temps lorsqu’il s’agit de mari avec lequel elles vont
devoir passer le restant de leur vie (soit au moins 50 ans) et avec qui
elles vont avoir des enfants ?!

Je n’arrive vraiment pas à comprendre ces femmes qui se «vendent», en
pensant investir dans l’avenir tout en se caressant la conscience puisqu’il
s’agit de mariage généralement applaudi et encouragé par la famille. Que
d’études faites, que d’heures passées à réviser, que d’énergie perdue, le
tout pour que mademoiselle cherche une annonce d’un inconnu possédant une
maison et une voiture capable de lui assurer une quiétude financière.

Une matière manque vraiment à nos programmes scolaires : autonomie et
responsabilité !

 


R
.B.H.