|     Pauvreté: Washington a ses propres vues pour aider l’AfriqueLes USA ne veulent pas de vente de l’or du FMI pour cela
 
      
    Washington est favorable, commeses partenaires les plus industrialisés, à un allègement à 100% de la dette
 multilatérale des pays les plus pauvres mais ses vues divergent sur les
 meilleurs moyens d’y parvenir.
     Ainsi le Trésor américain et le Congrès opposent un “non” catégorique àl’idée de vendre une partie des réserves d’or du Fonds monétaire
 international (FMI) pour effacer la dette due par les pays les plus endettés
 à cette institution.
     Le métal fin du FMI provient pour l’essentiel des souscriptions initialesdes Etats membres qui devaient régler un quart de leur quote-part en or.
 Selon le président de la commission économique du Congrès, Jim Saxton, il ne
 saurait être question de vendre l’or du FMI pour d’autres bénéficiaires que
 “les pays contributeurs et leurs contribuables”. En revanche, Washington
 propose de financer l’effacement de la dette des plus pauvres auprès du FMI,
 de la Banque mondiale ou encore la Banque africaine de développement par des
 coupes dans les programmes d’aides.
     Autre point d’achoppement, les Américains souhaitent donner la préférenceaux dons plutôt qu’à l’octroi de nouveaux crédits aux pays déjà très
 endettés. Si les ONG (organisations non gouvernementales) applaudissent à
 l’idée, les pays membres de la Banque mondiale notamment craignent pour les
 finances de l’institution qui risquent d’être ainsi rapidement asséchées.
 Washington en revanche y voit un moyen d’assortir la distribution de l’aide
 de conditions strictes sur la bonne gouvernance ou la lutte contre la
 corruption entre autres.
     Selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développementéconomiques (OCDE), les Etats-Unis restaient en 2004 au dernier rang des
 pays industrialisés en matière de pourcentage d’aide au développement par
 rapport au PIB, soit 0,16%. La Norvège se classant première avec 0,87%. Mais
 l’économie américaine étant la première du monde, les contributions
 américaines à l’assistance officielle au développement dépassent en valeur
 absolue celles des autres pays riches (près de 19 milliards USD). Par
 ailleurs, les Américains restent réticents à la création, proposée par le
 ministre britannique des Finances Gordon Brown, d’une Facilité financière
 internationale (IFF), qui permettrait par exemple dans un premier temps de
 financer une vaste campagne de vaccination en Afrique.
     Enfin, Washington, persuadé que sortir de la pauvreté passe par la promotionde la croissance économique, a lancé des initiatives comme l’Agoa (African
 Growth Opportunity Act) en 2000 qui octroie des incitations financières pour
 faciliter les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Afrique.
 Quelque 37 pays ont été déclarés éligibles pour bénéficier des avantages
 Agoa. Et le Compte des défis du Millénaire (MCA), un mécanisme créé en 2002
 par l’administration Bush, vise à apporter une aide financière sous forme de
 dons aux pays adoptant les principes de gestion politique et économique
 soutenus par les Etats-Unis. Deux pays, le Honduras et Madagascar, ont
 obtenu respectivement 215 millions USD et 110 millions USD par ce biais. La
 dotation du MCA pour 2005 s’élève à 1,5 milliard de dollars.
     “Le MCA est une initiative révolutionnaire qui récompense les pays quigouvernent de manière juste, investissent dans leurs ressources humaines et
 défendent la liberté économique”, selon la Maison Blanche.
 
      
    D’après l’AFP 
      
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