Banques Tunisiennes : Les grands écarts

Bilans provisoires 2004 (Suite)
Banques tunisiennes : Les grands écarts

Au-delà des chiffres en valeur absolue, les performances d’une entreprise
c’est également ses ratios comparés aux moyennes internationales, à celles
du secteur ou, comme dans notre cas, à celles d’un groupe de sociétés du
secteur. Pour cette étude, nous avons pris en compte les dix banques
commerciales cotées à la Bourse de Tunis. Les chiffres sont ceux des états
financiers provisoires de l’exercice 2004.

Nous avons pris en compte quatre indicateurs que nous avons rapprochés, pour
l’ensemble du groupe, au «Total Produits d’exploitation Bancaires» ; nous
avons ensuite calculé la variation 2004/2003 et pour chacun de ces ratios
nous avions effectué un classement des résultats de chacune des banques du
groupe.

Moyennes du groupe

P.N.B : Les banques privées en tête

Il était prévisible d’avoir des ratios différents, des résultats qui seront
en fonction des différences dans les stratégies commerciales, de la composition
du portefeuille clients de chacune des banques, de ses produits et de la
politique des différentes banques en matière de conditions de banque.

Des écarts qui sont relativement importants se situant dans un intervalle de
50 à 73% et des variations 2004/2003 de -2,35% à +21,38%, pour un ratio
moyen de 58% et un taux de variation de 6,84%.

Produits Nets Bancaires

 

Provisions : La Banque du Sud en prévision de sa privatisation

Avec 22,14%, les provisions de la Banque du Sud ont représenté plus de 22%
de son «Total Produits d’exploitation bancaires», soit 8,5% de plus que la
moyenne du groupe. Cet effort de dotations n’est, probablement, pas étranger
au projet de relance de sa privatisation.

En termes de variations, ce sont les banques nationales qui enregistrent les
taux les plus élevés ; avec +162% pour la STB et +113% pour la BH.

Les provisions

Frais de personnel : Des écarts de plus de 20%

Les situations ne sont certainement pas les mêmes pour toutes les banques du
groupe. Entre banques publiques et banques privées, les raisons de ces
écarts de ratios ne sont pas les mêmes et ne dépendent pas forcément et
seulement de leurs effectifs ou de leurs masses salariales ; mais,
également, de leurs performances en termes de revenus.

En termes de variation, la palme revient à l’UBCI qui avait expliqué cette
augmentation, +5% par rapport à la moyenne, par des recrutements effectués
dans le cadre de l’ouverture de nouvelles agences.

La plus faible variation a été réalisée par la BS, +2,95% ; là aussi
l’opération de restructuration de la banque expliquerait certainement cette
situation.

Frais de personnel

Résultats nets : Entre 0 et 25%

Visiblement, les différentes banques du groupe sont à des stades divers de la
restructuration de leurs activités. Certaines semblent s’être déjà engagées
dans une phase de reprise ; d’autres poursuivent encore leurs programmes
d’assainissement des comptes.

Résultats Nets

Dire qu’ils y a seulement quelques années on n’aurait pas pu imaginer voir
une banque de la place afficher un résultat nul.

Hechmi HAMZA
 

  
16 – 05 – 2005 ::
09:00  –  ©webmanagercenter