De la culture d’entreprendre

Par
Hechmi AMMAR

 

ico_sise_014_pres.jpgDeux
jours de conférences, pour cette 19è session des Journées de l’entreprise
organisée chaque année à pareille date par l’IACE (L’Institut Arabe des
Chefs d’Entreprises) ; avec des interventions de ministres, de
professionnels, d’universitaires et d’invités du Maghreb et d’Europe. Les
habitués de ces journées, diront que la qualité des sujets traités et des
interventions a été, comme d’ailleurs lors des sessions précédentes, au
rendez-vous. D’autant plus que le sujet, qui a été assez présent en
filigrane de ces journées, de la création d’entreprises en Tunisie, s’impose
de plus en plus comme l’une de nos priorités nationales. On se rappelle les
mesures prises, dans le cadre de la mise en application du programme
électoral du Président de la République, lors du Conseil ministériel du 24
novembre 2004 en faveur de la création d’entreprises, avec comme objectif la
création de 70.000 entreprises au cours des 5 prochaines années.

Ainsi, l’actuelle multiplication des rencontres pour débattre de ce thème
montre un large consensus autour de l’urgence et de l’importance du
développement de l’esprit d’entreprise en Tunisie. En avril 2004, il y a eu
le forum sur l’investissement et l’emploi, organisé par l’UTICA,
l’initiative des jeunes membres de l’IACE, en septembre dernier, avec
l’organisation d’un séminaire sur la création d’entreprises et le lancement
de la première édition du concours de la meilleure création (L’équivalent de
la SPARK COMPETITION du MIT – Massachusetts Institute of Technology). Il y
aura, également, le prochain forum sur la société du savoir et un autre
séminaire sur la création d’entreprises, début décembre à l’IACE.

L’esprit d’entreprise, au quotidien

Le dernier rapport, issu des travaux des jeunes membres de l’IACE, sur la
création d’entreprises, a mis en évidence l’importance de l’information et
de la formation à l’esprit d’entreprise. La promotion de cette culture doit
pouvoir atteindre l’ensemble de la population ; à l’université, dans les
lycées, les écoles primaires ; mais également, dans l’entreprise et dans le
milieu familial. Elle peut prendre plusieurs formes : les jeux, les
simulations, les concours, la formation, l’information, l’accompagnement, …

En somme, une stratégie globale de promotion de l’entrepreunariat, au
quotidien. Tous les moyens d’informations (TV, Radios, Journaux, Magazines,
Sites Internet,…) devraient être mis à contribution pour la promotion de
cette culture. Il est important, aujourd’hui, d’intensifier les émissions  sur l’économie
et les affaires à la TV et à la radio ; tout en améliorant les heures de
programmation.

Il est dommage de constater, par exemple, que quand nos enfants commencent à
s’intéresser à la chose financière et aux “Affaires”, c’est à travers des
chaînes thématiques internationales (En arabe ou dans d’autres langues). Il
aurait été préférable que cet intérêt précoce pour l’évolution des indices
et des cours des actions, soit à travers des informations sur les actions
des sociétés cotées à la Bourse de Tunis.

La promotion de l’entrepreunariat

Parallèlement à la promotion de l’esprit d’entreprise, de la performance et
de la réussite ; des solutions d’accompagnement actives devraient être mises
en place pour assurer de plus grandes chances de réussite aux projets des jeunes
promoteurs. La création de la BTS a déjà permis à des
milliers de jeunes promoteurs de créer leurs propres entreprises ;
il est tout aussi important de les aider à promouvoir leurs produits et services.
L’organisation, par la BTS, d’un salon annuel des jeunes promoteurs est
louable, mais elle reste ponctuelle et limitée dans l’espace.

L’exploitation des particularités de l’Internet dans sa continuité, sa
permanence, sa réactivité et sa large couverture nationale et internationale
devrait être exploitée pour mieux soutenir ces jeunes entreprises.
Webmanagercenter y participera le plus activement possible.
 

 

06 – 12 – 2004 ::
07:00

 ©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne