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     La BAD et le contexte changeant du développement de l’Afrique 
    Communiqué: 
      
    Les leaders politiques africains et les experts en développement 
    examinent les différentes options 
      
    Tunis, le 15 septembre 2004 
    – Les leaders politiques africaines et les experts en développement ont 
    clôturé mercredi 15 septembre à Tunis les célébrations du 40e anniversaire 
    du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) sur une appréciation 
    positive des efforts de la Banque pour promouvoir le développement 
    économique et social du continent. Ils ont affirmé que les indicateurs 
    économiques de la région commençaient à montrer l’impact des réformes 
    initiées au niveau national. 
    Ces opinions ont émaillé le séminaire inédit que la Bad a organisé sur le 
    thème « Développement de l’Afrique : Chemin parcouru et perspectives 
    d’avenir », qui a constitué le point d’orgue de célébrations s’étalant sur 
    une semaine. 
    Les présidents Olusegun Obasanjo du Nigeria et le premier ministre Mohammed 
    Ghanouchi, qui représentait le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, 
    étaient les orateurs d’honneur de l’ouverture du symposium spécial du 40e 
    anniversaire, invités par le président de la Bad, Omar Kabbaj. Leurs 
    discours ont donné le ton à une journée de réflexion et de débat sur des 
    questions telles que rôle de la BAD pour répondre aux défis de l’Afrique, 
    son soutien au Nepad, l’Afrique et les défis de la mondialisation, 
    l’intégration régionale, les relations économiques internationales… 
    « À l’évidence, l’Afrique connaît aujourd’hui une conjoncture historique 
    considérablement plus favorable pour ce qui est de ses perspectives de 
    développement », a déclaré M. Kabbaj à la prestigieuse assistance, composée 
    d’anciens et d’actuels acteurs importants de l’Afrique et de la scène 
    internationale, d’anciens présidents de la Bad, de hauts responsables de la 
    BAD, du directeur général de l’Organisation des Nations unies pour 
    l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. Jacques Diouf, et du directeur du 
    Programme du Millénaire de l’Onu, le professeur Jeffrey Sachs. 
    Le président de la BAD estime qu’il est maintenant crucial que les pays 
    africains et leurs partenaires au développement saisissent cette occasion 
    pour imprimer une dynamique nouvelle aux efforts de développement de la 
    région tout en maintenant la stabilité macroéconomique et en économisant une 
    partie des gains exceptionnels résultant du renchérissement des cours des 
    produits de base pour les générations futures et pour se prémunir des chocs 
    économiques éventuels. 
    M. Kabbaj a rappelé que le Groupe de la Banque avait parcouru beaucoup de 
    chemin. Après un démarrage modeste, avec 33 pays africains et un capital 
    autorisé de 250 millions d’unités de compte (équivalant à 365 millions de 
    dollars au taux de conversion actuel), l’institution est devenue aujourd’hui 
    une banque de développement véritablement multilatérale dotée d’une assise 
    financière de 21,5 milliards d’UC avec 77 pays membres en Afrique, en Asie, 
    dans les Amériques et en Europe. 
    Le Groupe de la Banque a mis à la disposition de ses pays membres régionaux 
    près 50 milliards de dollars sous forme de prêts, de dons et d’allégement de 
    dette et mobilisé un montant supplémentaire de 70 milliards de dollars 
    auprès de cofinanciers, soit au total 120 milliards de dollars. En outre, au 
    cours des trois dernières années, ses approbations ont été en moyenne de 3 
    milliards de dollars par an tirés de ses ressources propres, sans compter la 
    mobilisation d’un montant supplémentaire de 3,5 à 4 milliards de dollars par 
    an auprès de ses cofinanciers. 
    M. Kabbaj a annoncé que la Banque s’attellerait à deux défis majeurs :  
    ― s’appuyer sur ses réalisations récentes pour devenir une banque régionale 
    plus solide et capable non seulement de fournir à ses pays membres régionaux 
    un appui financier et technique de qualité mais encore d’imprimer une 
    orientation intellectuelle et d’être à l’avant-garde de l’innovation dans le 
    domaine du développement en Afrique ; 
    ― devenir un outil de coopération et de partenariat encore plus efficace 
    pour servir de trait d’union entre les pays africains et la communauté des 
    donateurs au service des efforts de développement du continent. 
    Dans son intervention, le président Obasanjo a estimé que la Banque et les 
    autres institutions régionales avaient un rôle de premier plan à jouer pour 
    repositionner le continent dans la course à la croissance, à la stabilité, 
    au développement et à la démocratie. 
    « La Bad doit ériger de nouveaux réseaux, donner plus de pouvoir aux 
    investisseurs et aux institutions et renforcer la capacité des Etats 
    africains à jouer un rôle central dans la nouvelle mondialisation », a-t-il 
    assené dans une allocution retraçant les problèmes de développement de 
    l’Afrique au cours des cinquante dernières années. 
    « Les pays africains sont définitivement condamnés à repositionner leurs 
    économies selon les exigences du XXIe siècle », a-t-il indiqué, soulignant 
    qu’à l’avenir les espoirs reposeraient sur un nouvel engagement, le 
    dévouement, l’aspiration aux réformes, aux résultats et à la responsabilité. 
    De son côté, le président Gbagbo a salué les performances de la Banque, de 
    très loin supérieures aux moyens financiers dont elle dispose. 
    « A force de travail, de conviction et d’engagement, elle a franchi les 
    étapes qui l’ont conduite à ce qu’elle est aujourd’hui : un outil 
    d’excellence dont les performances sont unanimement reconnues en Afrique et 
    dans le monde », a-t-il apprécié, ajoutant que son pays avait tourné le dos 
    à la guerre et que les conditions étaient désormais propices pour que la 
    Banque regagne son siège statutaire à Abidjan. 
    Le président Ben Ali, dans un discours prononcé par le premier ministre 
    Mohammed Ghannouchi qui le représentait, a évoqué les efforts incessants 
    déployés par la Bad dans le financement de projets de développement en 
    Afrique et a réitéré la détermination de la Tunisie à faire tout ce qui 
    était en son pouvoir pour permettre à la Banque de réaliser sa mission dans 
    les meilleures conditions. 
    Il a réclamé « plus d’attention pour les défis auxquels est confrontée 
    l’Afrique », citant « la pauvreté, le chômage, les épidémies, le fossé 
    numérique ». 
    Les festivités allant du 9 au 15 septembre ont inclus une présentation 
    vivante de l’histoire de la BAD par M. Romeo Horton, président du Comité des 
    Neuf qui avait négocié la création de la Banque au début des années 60. Les 
    festivités comprenaient également des activités sportives et culturelles, 
    une représentation théâtrale spectaculaire de la part de la troupe 
    abidjanaise Kiyi-Mbok, un pique-nique de plus de 1 500 membres du personnel 
    et leurs familles, ainsi que des tournois de golf et de football à Tunis. 
    Le président Kabbaj a tiré le rideau sur ces activités commémoratives avec 
    le lancement d’une publication prestigieuse, le Livre du 40e anniversaire de 
    la BAD, comprenant des témoignages de chefs d’Etat du monde entier ainsi que 
    des textes de présentation des 77 pays membres de la Banque. Le président de 
    la Bad a également remis les prix aux 6 lauréats de la compétition 
    internationale lancée par la Bad à l’occasion du 40e anniversaire sur le 
    meilleur essai et le meilleur projet novateur. 
      
    Source BAD 
    21 – 09 – 2004 :: 
    07:00 
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