Nous envisageons, au niveau de l’UIB, un retour sur fonds propres supérieur à 20 ou 25%” déclare le représentant de la Société Générale.
Le nom de la banque ne changera pas, son logo oui !
Brahim Saada reconduit au poste de PDG et un nouveau conseil d’administration
de 8 personnes mis en place.
Ca y est, c’est fait ! Comme nous l’avions annoncé, le contrat de cession de 52 % du capital de l’Union Internationale de Banques au profit de la Société Générale, a été signé ce mardi 5 novembre à 11 h du matin au siège du ministère du développement et de la coopération internationale, entre Mr Moncef Hergli, Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre chargé de la privatisation et Jean Louis Mattei, directeur de la banque de détail hors France Métropolitaine à la Société Générale.
Interrogé, le représentant de cette banque française désormais présente dans 26 pays et employant plus de 26 000 personnes, nous indique que “cette acquisition entre dans le cadre de la stratégie de développement de la banque universelle à l’étranger” et ajoute que cette acquisition n’est pas un fait du hasard. “Cette acquisition est l’aboutissement d’un long processus de recherche. Nous avions des relations avec la Tunisie depuis de longues années et nous avions depuis lors l’intention d’investir dans le secteur bancaire tunisien et nous avions analysé pour cela toutes les possibilités”.
Cette acquisition faite, le nouvel actionnaire majoritaire de l’UIB s’atèle à la mise au point d’un plan d’action permettant un développement durable de sa nouvelle filiale tunisienne, “afin de renforcer sa base clientèle, son offre produits tels que les crédits à la consommation et à l’habitat, la banque assurance ou le leasing, ses outils pour en faire la banque référence en Tunisie et d’améliorer la profitabilité de la banque dans les années avenir” précise J.L Mattei.
La SG entend aussi profiter de sa présence internationale, pour s’attaquer au marché des Tunisiens résidents à l’étranger et de profiter de sa présence tunisienne pour “regarder, à partir de l’UIB, comment renforcer les liens avec la Libye”.
Les objectifs de la SG pour sa nouvelle filiale qu’elle tient à nommer la banque tunisienne à participation française, sont en effet d’ores et déjà claires. ” Nous envisageons, au niveau de l’UIB, un retour sur fonds propres supérieur à 20 ou 25%” précise le directeur de la banque de détail de la SG. Pour y arriver, la priorité du nouvel acquéreur semble en tous les cas être le système d’information où il compte investir de manière significative.
Une heure plus tard, à midi de la même journée, le reste des formalités et des autorisations administratives ont pu être accompli et l’opération de privatisation de l’UIB, en application de la proposition de la CAREP faite en décembre 2000, devient définitive.
A 12 h en effet, l’Assemblée Générale Ordinaire de l’UIB entend l’exposé du conseil d’administration sur la finalisation de l’opération de privatisation et vote deux résolutions.
La première est relative à la démission des 7 anciens administrateurs de la STB, de la CNSS, de Tunisair, de l’ETAP, de l’ONH, de la BTEI et du représentant de l’Etat Tunisien.
La seconde désignait 8 nouveaux administrateurs:
- Gérard Lacaze pour la Société Générale,
- Brahim Saada qui se représentait pour un nouveau mandat,
- Philippe Amestoy,
- Ali Kooli,
- Hervé Saint-Sauveur,
- Jean Louis Mattei,
- Frédéric Genet
- et Ali Ababou, représentant de la Société Générale Maroc.
Plus tard, le conseil d’administration élisait Mr Brahim Saada au poste de PDG de l’UIB et la bourse de Tunis enregistrait l’opération de privatisation, complétant ainsi l’arsenal des procédure d’officialisation de l’opération de privatisation.
Le nouveau PDG de l’UIB, Mr Brahim Saada nous confirmera par la suite que le nom de la banque ne changera pas.
De notre côté, nous croyons savoir que seul le logo de la banque pourrait changer et que si les initiales de l’Union Internationale de Banques ne changeront pas, les couleurs de la SG (Rouge et Noir) pourrait y être introduits.
Khaled BOUMIZA