Un certain nombre de députés ont souligné, mercredi, au cours d’une plénière consacrée à l’examen du budget de la mission du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle pour l’année 2026, que le ministère doit assumer ses responsabilités en matière de formation et d’emploi des jeunes en décrochage scolaire afin de les protéger contre la migration irrégulière et les comportements à risques
Dans leurs interventions, Ils ont rappelé que plus de 100 mille élèves abandonnent chaque année l’école, dont 50% ne sont intégrés dans aucun parcours de formation, estimant que cette situation contribue à leur vulnérabilité psychologique et sociale et les incite à la délinquance.
Les députés ont appelé le ministère de l’emploi à élaborer une stratégie claire pour intégrer ces jeunes dans un processus de formation et à relier directement la formation professionnelle au système éducatif dans le cadre d’une vision nationale unifiée qui allie éducation, formation et emploi.
Ils ont signalé qu’un grand nombre de décrocheurs scolaires, qui n’ont pas atteint l’âge de 11 ans, sont obligés de quitter leurs régions et leurs familles pour rejoindre les centres de formation situés à des dizaines ou des centaines de kilomètres, s’interrogeant sur le sort de ces enfants face aux nouvelles responsabilités qu’ils devront assumer.
Des députés ont dénoncé le déséquilibre dans la répartition des centres de formation professionnelle à travers toutes les régions du pays, soulignant la nécessité de créer de nouveaux centres de formation dans les régions et de créer des unités de formation professionnelle mobiles.
Certains députés ont affirmé qu’un grand nombre de centres de formation professionnelle sont fermés malgré l’importance des services fournis tels que, le centre de formation professionnelle de conduite automobile dans la délégation de Msaken (gouvernorat de Sousse) fermé depuis 15 ans pour restructuration et qui n’a pas réouvert jusqu’à ce jour.
Un nombre de députés ont appelé à la nécessité d’introduire des réformes dans le secteur de la formation professionnelle de manière à répondre aux besoins de l’économie, notamment dans les secteurs prometteurs tels que l’économie numérique, l’industrie manufacturière, la mécanique, les technologies de pointe et les énergies renouvelables.
Par ailleurs, certains députés ont indiqué que les promoteurs sont confrontés à plusieurs difficultés administratives pour la création des petites et moyennes entreprises, précisant que l’initiative privée constitue un outil important pour la création de postes d’emploi, la lutte contre le chômage et le développement.
Ils ont souligné que d’après les statistiques de l’Institut national de la statistique, le nombre des propriétaires des petites entreprises s’élève à environ 700 mille, dont seulement 6 mille ont adhéré au régime d’auto-entrepreneur, ajoutant que le ministère de l’emploi avait fixé un objectif de 25 mille personnes, avant la fin de l’année 2025.


