L’Assemblée des Représentants du Peuple et le Conseil National des Régions et des Districts ont entamé, vendredi, la discussion du budget de la mission du ministère de l’Économie et de la Planification pour l’exercice 2026, et ce, dans le cadre des débats budgétaires relatifs à la même année.

Le projet de budget de la mission de l’Économie et de la Planification pour l’exercice 2026, financé par les seules ressources de l’État, est estimé à 895,331 millions de dinars, contre 958 millions de dinars prévus en 2025, soit une baisse de 6,54 %.

L’année 2026 est considérée comme revêtant une importance capitale, car elle coïncide avec l’achèvement de la préparation du nouveau Plan de Développement 2026-2030.

La stratégie de la mission vise principalement à établir un nouveau modèle de croissance économique fondé sur le renouvellement et l’innovation, un modèle qui doit contribuer au soutien de la compétitivité économique, à la création d’emplois, à l’augmentation du revenu par habitant et à l’établissement des piliers du développement durable dans toutes les régions.

Les principaux axes stratégiques de la mission portent d’abord sur l’amélioration de la performance économique, à travers le renforcement de la planification, la production d’études analytiques et l’élaboration de tableaux de bord. Ils incluent également le développement du système statistique national, grâce à la réforme de la législation en vigueur et à l’assurance de la qualité des données produites. Par ailleurs, la mission vise à soutenir le développement sectoriel et régional en suivant l’avancement des politiques sectorielles et en poursuivant la mise en œuvre du Programme de Développement Intégré.

Elle s’attache aussi à stimuler l’investissement privé et à améliorer le climat des affaires, notamment par la simplification des procédures et le lancement de la Plateforme Nationale de l’Investissement. Enfin, la mission œuvre à renforcer la coopération internationale en diversifiant les sources de financement et en mobilisant des subventions.

La mission est structurée autour de cinq programmes opérationnels (les Équilibres Généraux et les Statistiques, le Soutien au Développement Sectoriel et Régional, la Coopération Internationale, l’Encadrement de l’Investissement, et le Pilotage et le Soutien), qui se déclinent en cinq sous-programmes.

Elle s’articule autour de 18 objectifs stratégiques et 27 indicateurs de mesure de performance.

La mise en œuvre de la mission implique 11 acteurs publics, dont notamment l’Institut National de la Statistique (INS), l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ), le Commissariat Général au Développement Régional (CGDR), l’Agence Tunisienne de Coopération Technique (ATCT), l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA), l’Instance Tunisienne de l’Investissement (TIA) et le Fonds Tunisien de l’Investissement (TIF).

Les dépenses d’intervention représentent la part la plus importante du budget

S’agissant de la répartition des dépenses pour 2026, financées par les seules ressources de l’État, les dépenses d’intervention représentent la part la plus importante du budget, soit environ 81,66 %. Les dépenses salariales représentent quant à elles 8,89 %, tandis que les frais de gestion s’élèvent à 1,58 %. Les opérations financières absorbent environ 7,69 %.

Les dépenses salariales de la mission sont fixées à 79,55 millions de dinars (engagements et paiements) pour 2026, contre 79,774 millions de dinars en 2025, soit une légère baisse de 0,3 %.

Les dépenses de gestion s’élèvent à 14,204 millions de dinars, contre 13,792 millions de dinars en 2025, enregistrant ainsi une hausse de 3 %.

Quant aux dépenses d’intervention, elles sont estimées à 731,177 millions de dinars en 2026, contre 802,539 millions de dinars en 2025, soit une baisse de 8,91 %.

Cette catégorie est largement dominée par les transferts à caractère de développement, atteignant 729,505 millions de dinars.

Les dépenses d’opérations financières atteignent 68,82 millions de dinars, en hausse de 11,91 % par rapport aux 61,495 millions de dinars de 2025. Cette augmentation est liée au paiement des quotes-parts de contribution de l’État aux institutions financières internationales.

Enfin, les dépenses d’investissement prévues pour 2026 s’élèvent à 2,58 millions de dinars en engagements et 1,58 million de dinars en paiements, contre 0,4 million de dinars en 2025, ce qui représente une hausse significative de 545 % en engagements et de 295 % en paiements. Cette forte augmentation est due à l’allocation de crédits pour l’étude de la construction d’un nouveau siège du ministère (2 millions de dinars en engagements).