Les tensions économiques entre les États-Unis et la Chine franchissent un nouveau cap. Les deux puissances ont décidé d’imposer mutuellement de nouvelles taxes portuaires sur les entreprises de fret maritime, marquant un élargissement de leur guerre commerciale.
Pékin réplique aux mesures américaines
La Chine a annoncé, mardi, l’entrée en vigueur de frais supplémentaires applicables aux navires détenus, exploités ou construits aux États-Unis, ainsi qu’à ceux battant pavillon américain. Selon la télévision publique CCTV, une exception concerne les navires construits en Chine, qui restent exemptés de ces nouvelles taxes.
Cette décision constitue une réponse directe à la politique américaine visant à restreindre la domination chinoise sur l’industrie du fret maritime mondial.
Washington justifie ses pénalités
L’administration américaine a, de son côté, confirmé l’application à partir de ce mardi de droits portuaires accrus sur les navires liés à la Chine. Cette mesure, initiée sous la présidence de Donald Trump, vise à « rééquilibrer » les conditions de concurrence dans la construction navale et à stimuler la production américaine.
Une enquête menée sous l’administration de Joe Biden avait conclu que Pékin utilisait des politiques jugées inéquitables pour renforcer sa position dominante dans les secteurs du fret, de la logistique maritime et de la construction navale. Ces conclusions ont ouvert la voie à de nouvelles sanctions commerciales.
COSCO dans le viseur
Les observateurs estiment que le groupe public chinois COSCO, acteur majeur du transport maritime mondial, sera le plus touché par ces nouvelles taxes. Aucun commentaire officiel n’a été obtenu de la part de l’entreprise à ce stade.
Cette nouvelle escalade, qui s’ajoute aux différends existants sur les semi-conducteurs, les technologies vertes ou encore les métaux critiques, confirme la volonté des deux pays de défendre leurs intérêts stratégiques dans un contexte de rivalité économique persistante.